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Yémen

Un plan de paix réactivé dans le Sud

Les séparatistes du sud du Yémen ont annoncé mercredi renoncer à leur autonomie et se sont engagés à mettre en oeuvre un accord de partage du pouvoir avec le gouvernement, suscitant ainsi l'espoir d'une réconciliation entre ces deux camps alliés contre les rebelles Houthis. Le Conseil de transition du sud (STC) «annonce qu'il renonce à sa déclaration d'autonomie», afin de permettre l'application de l'accord de Riyadh, a écrit sur Twitter le porte-parole de cette instance, Nizar Haitham, évoquant le rôle joué par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis pour parvenir à cette décision.
L'Arabie saoudite a confirmé avoir proposé un plan pour «accélérer» la mise en oeuvre de l'accord de Riyadh de 2019, a rapporté l'agence de presse officielle saoudienne SPA. Le plan prévoit que le Premier ministre yéménite forme un nouveau gouvernement d'ici 30 jours, ainsi que la nomination d'un nouveau gouverneur à Aden, la capitale provisoire du pays, où sont basés les séparatistes.»Une fois (le plan) mis en oeuvre, le gouvernement devrait commencer son travail à Aden et superviser l'achèvement de la mise en oeuvre de l'accord de Riyadh», a indiqué l'agence SPA, citant une source officielle. Le gouvernement yéménite a salué cette annonce par la voix de son porte-parole, Rajeh Badi, qui a exprimé l'espoir d'un «début sérieux et véritable» pour la mise en oeuvre de l'accord de Riyadh. De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan, y a vu «un pas positif» qui va permettre au gouvernement yéménite de reprendre son action à partir d'Aden. Le président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui vit en exil dans la capitale saoudienne, a annoncé la nomination d'un nouveau commandant de police et d'un nouveau gouverneur à Aden.
Fin juin, il avait exhorté les séparatistes à «mettre fin à l'effusion de sang» et à respecter un accord de partage du pouvoir, lors de sa première prise de parole depuis leur déclaration d'autonomie du Sud en avril. Le conflit principal au Yémen oppose le gouvernement, reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition menée par l'Arabie saoudite, aux rebelles Houthis, appuyés par l'Iran. Mais un autre conflit a éclaté entre le gouvernement et les séparatistes du STC, en principe alliés contre les Houthis, représentant une guerre dans la guerre au Yémen. L'accord dit «de Riyadh» a été signé en novembre 2019 et prévoit un partage du pouvoir dans le Sud entre le gouvernement et les séparatistes. Mais ses dispositions n'ont quasiment pas été mises en place et sont vite devenues caduques. Fin juin, la coalition menée par Riyadh avait déployé des observateurs saoudiens pour surveiller un cessez-le-feu décrété entre les forces progouvernementales, qu'elle soutient, et les combattants séparatistes, après des accrochages dans le Sud. Les efforts de l'Arabie saoudite «ont conduit le gouvernement yéménite et le Conseil de transition du sud à accepter le mécanisme proposé pour mettre en oeuvre l'accord de Riyadh», s'est félicité le vice-ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, sur Twitter.
L'obtention de cet accord «montre qu'il est possible de résoudre les dissensions au Yémen à travers le dialogue, sans recours à la force», a ajouté le prince saoudien. S'il tient, cet accord doit permettre à la coalition de se concentrer sur la guerre contre les Houthis. Le conflit entre le gouvernement et les séparatistes a rendu encore plus complexe une guerre qui, en cinq ans, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué, selon l'ONU, la pire crise humanitaire en cours dans le monde.
L'insécurité alimentaire aiguë devrait fortement augmenter dans le sud du Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, en raison d'une combinaison de facteurs qui ont été exacerbés par la pandémie de Covid-19, selon un rapport de plusieurs agences de l'ONU.

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