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Les missiles de Haftar ont touché l’aéroport et le dépôt de carburant

Un spectacle «familier et terrifiant»

Depuis que les forces du maréchal Khalifa Haftar ont lancé une offensive en avril 2019 pour s'emparer de la capitale Tripoli, des combats acharnés se déroulent quotidiennement dans les environs de la capitale libyenne, occasionnant un nombre sans cesse accru de morts et des dizaines de milliers de déplacés. Entre mercredi et dimanche dernier, une véritable pluie de roquettes a visé l'aéroport international de Mitiga, seul opérationnel, entraînant la mort de 19 personnes - 17civils et deux policiers - ainsi qu'une soixantaine de blessés. Le gouvernement d'union nationale, conduit par le Premier ministre Fayez al Serraj, et reconnu par la communauté internationale a imputé les tirs aux forces rivales du maréchal Khalifa Haftar. Quant à la Mission des Nations unies en Libye (Manul), elle a déploré sur Twitter «un spectacle devenu très familier mais terrifiant», tout en réitérant son appel à cesser de cibler les populations civiles. Les forces de Haftar frappent, en effet, sans distinction, touchant à maintes reprises, des écoles et des établissements hospitaliers, depuis le début de l'offensive.
L'ingérence étrangère, aux côtés des deux camps rivaux, a aggravé le conflit au cours des derniers mois, rendant vaines les tentatives de l'ONU d'organiser des pourparlers pour obtenir un cessez-le-feu durable et ouvrir ainsi la voie à des négociations entre les deux parties au conflit. Mais ni la Conférence de Berlin ni les discussions entre délégations militaires à Genève n'ont permis d'esquisser l'ombre d'un éventuel progrès et les affrontements se sont davantage exacerbés au lendemain de l'échec consommé de ces rencontres internationales.
Dans l'attaque qui a visé Tripoli samedi dernier, avec pas moins d'une centaine de missiles qui se sont abattus sur les quartiers périphériques de la capitale, selon un communiqué du GNA, le bilan est particulièrement affligeant. Selon le porte-parole du ministère de la Santé du GNA, Amine al-Hachemi, il y a eu au moins quatre civils, dont une fillette de 5 ans, qui ont été tués dans les quartiers populaires d'Abou Slim Bab et Ben Ghachir, et 16 personnes blessées. Des explosions étaient, d'ailleurs, toujours entendues dimanche soir dans la capitale libyenne. La Turquie a réagi vivement au fait que des missiles sont tombés vendredi dans le périmètre de son ambassade à Tripoli et son ministère des Affaires étrangères a mis en garde les forces de Haftar: «Si nos missions et intérêts sont visés en Libye, les forces de Haftar seront considérées comme des cibles légitimes.» Quant à la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), elle a indiqué que «le principal dépôt de carburant de l'aéroport a été directement touché par des roquettes», provoquant un incendie et une épaisse colonne de fumée. Quatre réservoirs sont entièrement détruits par le feu et les six autres très endommagés, a-t-elle déploré.

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