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Du «progrès» mais toujours pas d'accord, constate Lavrov

Une autre partie au Golfe

Le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoun est, durant 48 heures, en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis où il s’efforce de faire valoir la démarche algérienne de sortie de crise en Libye.

Les négociations entre le chef du gouvernement d’Union nationale libyen Fayez al Serraj et « l’homme fort de l’Est », le maréchal Khalifa Haftar, à Moscou, ont connu quelques progrès mais n’ont pas permis la signature du document crucial pour la trêve entre les deux protagonistes de la crise. C’est ce qu’a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov qui s’est félicité d’un certain progrès obtenu », au cours de la conférence de presse qui a suivi les discussions organisées pendant 7 heures, avant d’annoncer le départ de Haftar dont les troupes continuent à se dresser face aux forces loyales de Tripoli.
Presque en même temps, d’autres discussions étaient menées à l’ONU sur l’établissement d’une mission d’observation qui sera nécessaire au cas où le cessez-le-feu aurait été conclu entre les deux parties présentes dans la capitale russe. « Pour qu’un cessez-le-feu en Libye soit respecté, il devrait y avoir un mécanisme impartial de surveillance et de mise en oeuvre ainsi que des mesures de confiance », a en effet expliqué le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Selon le chef de la diplomatie russe, Fayez al Serraj a bien signé le projet d’accord, tandis que son rival Khalifa Haftar a demandé « un peu de temps supplémentaire jusqu’au mardi matin » pour réfléchir. Lavrov affirme par ailleurs que le maréchal Haftar juge le document paraphé par son rival comme tout à fait « positif ».Toujours est-il qu’il a quitté Moscou sur la pointe des pieds, hier matin, sans avoir signé ledit document, laissant la porte ouverte à toutes les supputations.
Cette rencontre a le mérite de mettre en évidence le rôle important de la Russie dans la gestion de la crise libyenne, au moment où la diplomatie algérienne multiplie les efforts pour parvenir à un règlement pacifique qui tienne compte, d’abord et avant tout, des intérêts majeurs du peuple frère et voisin. A cet égard, le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoun est, durant 48 heures, en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis où il ne manquera pas de faire valoir la démarche algérienne de sortie de crise, fondée sur un dialogue inclusif et la mise en œuvre d’une solution strictement politique.
Les efforts de la Russie pour mettre fin à l’escalade ont été accompagnés par la Turquie, malgré la décision de cette dernière de dépêcher un contingent militaire pour soutenir le GNA face aux troupes de Khalifa Haftar. Ont assisté à la réunion de Moscou le MAE Sergueï Lavrov et le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, du côté russe, le MAE Mevlüt Cavusoglü et le ministre de la Défense Hulusi Akar, du côté turc. Il est à noter qu’aucun contact n’a eu lieu entre Fayez al Serraj et Khalifa Haftar, les deux hommes s’étant chaleureusement entretenus sous l’égide des Emirats arabes unis, en février 2019, à Abou Dhabi, la veille même du déclenchement de l’offensive de Haftar contre Tripoli. C’est en tout cas ce qu’a tenu à indiquer le président du Conseil d’Etat libyen, Khaled al Mechri qui a accompagné Fayez al Serraj à Moscou.
Le projet proposé par le tandem russo-turc suggère « une cessation illimitée des hostilités » en Libye, prélude à « la normalisation de la vie quotidienne à Tripoli et dans les autres ville » de la Tripolitaine ainsi que l’accès et la distribution, « en toute sécurité », de l’aide humanitaire. »Nous déployons des efforts pour que le cessez-le-feu soit durable » a déclaré le président turc Erdogan en recevant le Premier ministre italien Giuseppe Conte à Ankara. Mais il a également menacé de donner « une leçon » à Haftar au cas où celui-ci reprendrait ses attaques contre Tripoli. Le départ précipité de Moscou de « l’homme fort de l’Est » signifie-t-il que le projet tombe à l’eau et que l’imprévisible maréchal, fort du soutien des monarchies du Golfe, ose défier, par-là même, la Russie ? La question est posée et les prochaines heures, sinon les prochains jours, diront quelle tournure vont prendre les évènements, alors que la communauté internationale et la Conférence de Berlin, prévue le 19 janvier prochain, sont autant de messages pressants à l’adresse de Haftar pour faire taire les armes et ouvrir la voie à la solution politique, comme le réclame, sans cesse, l’Algérie dont la diplomatie multiplie les initiatives en ce sens, depuis plus d’un mois.

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