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5 pétroliers de l’Iran gagnent le Venezuela, assiégé par les Etats-Unis

Une bouffée d’air pour Caracas

Solidarité oblige, l'Iran a envoyé cinq pétroliers à destination du Venezuela, comme lui astreint à toute une panoplie de sanctions américaines et tributaire d'une pénurie aggravée par la pandémie du coronavirus. Avec cette initiative, Téhéran lance un véritable défi à l'administration Trump qui tente, voilà plus d'un an maintenant, de mettre à genoux la République islamique, en multipliant, de semaine en semaine, les sanctions les plus extrêmes pour asphyxier son économie. Passant outre les «mises en garde» de Washington, l'Iran a bel et bien acheminé le pétrole dont a besoin son allié vénézuélien, et il n'a pas hésité à avertir les Etats-Unis qu'il «y aurait des conséquences» au cas où ils chercheraient à empêcher, sinon entraver, l'opération. Une flotte américaine se trouve, en effet, dans les Caraïbes pour «surveiller» les différents mouvements d'aide aux régimes progressistes sud-américains tels que ceux du Venezuela et du Nicaragua. L'amiral Craig Faller, qui dirige le commandement Sud des Etats-Unis dans cette région, avait déclaré que Washington suit «avec inquiétude» les actions de l'Iran concernant le Venezuela, sans évoquer particulièrement les pétroliers iraniens dont l'un est déjà à bon port au Venezuela.
Nicolas Maduro avait promptement condamné l'attaque américaine qui avait coûté la vie au général iranien Kassem Souleimani, cible prioritaire des Etats-Unis et d'Israël, en janvier dernier, à Baghdad. En resserrant les liens avec Téhéran qui mène un bras de fer farouche avec l'administration Trump, il atténue considérablement les effets des sanctions américaines qui frappent les industries pétrolières des deux pays. Selon certains «experts», cette opération d'entraide pourrait, sans doute, conduire Washington à «davantage» de sanctions contre l'Iran et le Venezuela, alors même que l'étau est à son maximum depuis plusieurs mois, déjà. Pour justifier sa politique contre Caraccas, Washington affirme que le pays accueille des membres du Hezbollah libanais, allié de Téhéran, taxé de «terroriste». La capitale américaine accuse, à ce sujet, le ministre du Pétrole vénézuélien, Tareck El Aissami, d'avoir des liens étroits avec le mouvement chiite, accusation parfaitement fantaisiste, selon Caracas.
Durement affecté par les sanctions du président Trump, le Venezuela qui produisait trois millions de barils, en temps normal, n'est plus qu'à 620 000, aujourd'hui, avec un secteur lourdement diminué. La consommation interne, de l'ordre de 80 000 barils par jour, a subi le contre-coup de cette crise et la livraison iranienne représente une bouffée d'air pour l'économie du pays. Le gain est, au moins, égal du côté iranien qui trouve un nouveau débouché à ses exportations de brut, en attendant la réalisation du pipe à destination de la Chine. L'opposant Juan Gaïdo a tôt fait de reprendre à son compte l'accusation des Etats-Unis, selon lesquels le gouvernement vénézuélien va payer le pétrole iranien avec l'or, «extrait illégalement» (?) des zones minières du pays. Mais, en pleine période de coronavirus et de conflit larvé avec la Chine, le président américain a, désormais, les yeux rivés sur le rendez-vous de novembre prochain, date de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, auquel cas il est fort peu probable qu'il puisse ouvrir un nouveau front.

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