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Covid-19

Une saison africaine

Apparue le 14 février 2020 en Egypte, pour la première fois, la pandémie du nouveau coronavirus a très vite connu une propagation exponentielle, contraignant la majorité des Etats à mettre en place, dans l'urgence, des mesures de confinement, de fermeture des frontières et de campagnes de sensibilisation citoyenne aux pratiques du masque, du gel hydro- alcoolique et autre distanciation.
Ces initiatives prises dès l'arrivée de la première vague de Covid-19 ont eu des résultats indéniables, dans un continent rattrapé par la pandémie, et, presque un an après, l'Afrique peut s'enorgueillir d'avoir su jouer sa partition singulière par rapport aux autres continents.
Les cinquante-quatre pays membres de l'Union africaine comptabilisaient, fin décembre 2020, moins de 65 000 morts, un chiffre en-deçà du bilan affiché par certains pays européens comme l'Italie ou le Royaume-Uni. Des figures de la scène politique et culturelle ont, cependant, payé le prix de la présence insidieuse du Covid-19. Les anciens présidents Jerry Rawlings (Ghana) et Pierre Buyoya (Burundi), l'opposant Soumaïla Cissé (Mali) et quelques au-tres ont été emportés par le virus dont l'impact, après avoir donné l'impression d'être jugulé, semble reparti, soudain, de plus belle. C'est le cas au Mali, au Kenya et surtout en Afrique du Sud où l'on redoute une seconde vague encore plus terrible que la précédente.
Chose évidente, le Covid-19 dont on dit qu'il devrait désormais être baptisé Covid-20 a eu des conséquences économiques et sociales désastreuses pour la majorité des pays africains, sans exception.
Plusieurs régions ne cachent pas leur crainte de devoir faire face à une récession d'envergure, après une vingtaine d'années de développement soutenu. Pour le FMI, la croissance va chuter de 3% et le revenu par habitant réduit à celui de 2013.
Une prévision qui signifie que sept années d' efforts pour assurer une relative sécurité alimentaire aux populations sont réduites à néant par le Covid-19, et ce en l'espace de quelques mois. Comme pour conjurer la fatalité, les pays africains ont poursuivi leur modèle particulier de gestion et de gouvernance, faisant fi de la crise. C'est ainsi que plusieurs élections présidentielles ont eu lieu, dans des conditions plus ou moins transparentes, c'est le moins qu'on puisse dire, tandis que, dans le Tigré, une région éthiopienne déchirée par un conflit meurtrier, l'offensive militaire ordonnée par le Premier ministre Ahmed Abiy, prix Nobel de la Paix en 2019, a jeté sur les routes du Soudan plus de 50 000 Ethiopiens fuyant les combats.
Deuxième pays le plus peuplé du continent, après le Nigeria, l'Ethiopie risque fort, avec cette guerre, de subir une rupture du fragile équilibre interethnique sur lequel le pays est assis et, déjà, des signes sont apparus qui indiquent des risques graves de débordements du conflit sur les pays voisins.

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