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L’Europe entrevoit une lueur d’espoir

Une semaine «horrible» attendue aux Etats-Unis

L’Europe, continent le plus endeuillé, espérait hier une poursuite de la baisse du nombre de décès enregistrés quotidiennement, mais les Etats-Unis s’attendent à une semaine extrêmement difficile, comparée par ses dirigeants aux attentats du 11-Septembre.

La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 70.000 morts dans le monde, dont près des trois quarts en Europe, depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi à partir de sources officielles, hier. Au total, 70.009 décès ont été recensés, dont 50.215 en Europe, continent le plus touché. Avec 15.877 morts, l’Italie est le pays au monde comptant le plus de décès, suivi de l’Espagne (13.055), des Etats-Unis (9.648) et de la France (8.078). Depuis le début de la pandémie de Covid-19, 1.277.585 cas ont été officiellement déclarés dans le monde, dont plus de la moitié en Europe (676.462), 353.159 aux Etats-Unis et au Canada (9.955 décès à eux deux) et 119.955 en Asie (4.239 décès). Le nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.
L’Europe, continent le plus endeuillé, espérait hier une poursuite de la baisse du nombre de décès enregistrés quotidiennement, mais les Etats-Unis s’attendent à une semaine extrêmement difficile, comparée par leurs dirigeants aux attentats du 11-Septembre. Le Premier ministre britannique Boris Johnson, hospitalisé dimanche dix jours après avoir été testé positif, «reste aux commandes» du pays, même s’il «continue de présenter des symptômes persistants du coronavirus». Des signes encourageants apparaissent, timidement, en Europe, où ont été dénombrés plus de 70% des décès causés par la maladie, selon les sources officielles. En Italie, «la courbe a commencé sa descente», constatait dimanche le patron de l’Institut supérieur de la Santé, Silvio Brusaferro. Le pays, qui compte près de 16.000 morts, sait néanmoins qu’il a «encore quelques mois difficiles» devant lui, a insisté le ministre de la Santé, Roberto Speranza. «Il ne faut pas baisser la garde», a confirmé le Premier ministre Giuseppe Conte. La solidarité s’organise comme elle peut, avec de la nourriture, passée de balcon en balcon, dans les quartiers pauvres de Naples.
En Espagne, «la pression diminue» grâce à «une certaine décrue» des hospitalisations et admissions en soins intensifs, s’est félicitée Maria José Sierra, du Centre d’alertes sanitaires. Mais le pays, après plus de 12.000 morts, étudie «très sérieusement» l’idée d’imposer le masque pour sortir de chez soi. Une tendance comparable est enregistrée dimanche en France, où
357 décès ont été enregistrés à l’hôpital au cours des dernières 24 heures, le chiffre le plus bas depuis une semaine. En Grande-Bretagne, le moment était assez solennel pour une allocution, rare, de la reine Elisabeth II. «Nous vaincrons - et cette victoire sera celle de chacun d’entre nous», a lancé dans la soirée la souveraine de 93 ans. «Et ceux qui nous succéderont diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que les autres.»
Aux Etats-Unis, où le bilan approche 10.000 morts (9.633 dimanche), la propagation inquiète. «Dans les jours à venir, l’Amérique va supporter le pic de cette terrible pandémie. Nos combattants dans cette bataille à la vie et à la mort sont les incroyables médecins, infirmiers et personnels de santé en première ligne», a affirmé dimanche soir le président Donald Trump.»Nous savons tous que nous devons atteindre un certain seuil, qui va être horrible en terme de morts, pour que les choses commencent à changer. Nous arrivons tout près de ce point-là maintenant. Et les deux prochaines semaines vont être, je pense, très difficiles», a-t-il jugé. Le directeur de l’Institut national des maladies infectieuses, Anthony Fauci, a évoqué une mortalité «en train de se stabiliser». Mais «ça va être une mauvaise semaine» et «nous avons du mal à contrôler» la pandémie, a-t-il admis. L’administrateur fédéral des services de santé publique, Jérôme Adams, a préparé l’opinion publique au pire. «La semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le 11-Septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le pays». Dans l’épicentre, la mégalopole de New York, le système de santé est «en situation de stress», faute «d’équipements et de professionnels» en nombre suffisant, d’après le gouverneur de l’Etat, Andrew Cuomo. Une baisse du nombre de morts dimanche lui a fait espérer être «très proche du pic», même s’il «est encore trop tôt» pour le savoir. Partout dans le monde, les dirigeants tentent de convaincre leurs concitoyens de tout faire pour éviter la propagation de l’épidémie, et de montrer l’exemple. Le Japon se préparait hier à déclarer l’état d’urgence afin d’endiguer la propagation de la pandémie, qui s’est accélérée dernièrement dans certaines régions du pays, notamment à Tokyo.

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