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En vue de former un nouveau gouvernement en Irak

Vers la désignation d’un Premier ministre

Le président de la République, Barham Saleh a dit «travailler à choisir un candidat de remplacement». Selon plusieurs sources politiques, il a déjà arrêté son choix sur le chef du renseignement, Moustafa Al-Kazimi.

La crise politique en Irak continue à s’aggraver, après la démission du premier ministre, Mohammed Taoufiq Allaoui, qui a renoncé à former un gouvernement à même de faire sortir ce pays d’une révolte inédite émaillée par près de 550 morts et plus de 30000 blessés. Le président de la République, Barham Saleh, a désormais quinze jours pour proposer un autre candidat afin de former le futur gouvernement. Il va le choisir seul, sans cette fois demander l’avis des grands blocs parlementaires comme l’y obligeait la Constitution lors de la désignation de M. Allaoui. Quelques minutes après l’annonce de départ, M. Saleh a dit «travailler à choisir un candidat de remplacement». Selon plusieurs sources politiques, il a déjà depuis des semaines arrêté son choix: il veut très probablement nommer le chef du renseignement, Moustafa Al-Kazimi. M. Allaoui, lui, a dénoncé dans une lettre adressée à M. Saleh «des parties qui ne négocient que pour leurs propres intérêts sans aucun respect pour la cause nationale». Le successeur de
M. Allaoui aura la lourde tâche de renouer avec des Irakiens en colère, après cinq mois de la révolte qui a fait 550 morts et 30 000 blessés, quasiment tous des manifestants, dont un nouveau a été tué dimanche, selon des sources médicales.
Les manifestants dans la rue depuis octobre dernier scandent leur préférence à Alaa Al-Rikabi, un pharmacien d’une quarantaine d’années résidant à Nassiriya, ville en pointe de la contestation dans le Sud. M. Allaoui, deux fois ministre ces dernières années, ne satisfaisait pas la rue, même s’il avait promis un cabinet «historique», composé uniquement de ministres non partisans et compétents. Lorsque Adel Abdel-Mahdi a démissionné en décembre, l’Irak a plongé dans le flou juridique, la Constitution ne prévoyant pas la démission d’un premier ministre, ce qui n’était par ailleurs jamais arrivé. L’échec du candidat désigné par un consensus entre partis à obtenir la confiance du Parlement – qui par deux fois n’est pas parvenu à réunir le quorum – est également sans précédent. La procédure qui sera désormais appliquée n’est pas claire, tant les députés sont jusqu’ici parvenus à jouer la montre et à trouver des parades pour contourner les délais constitutionnels. Dimanche, pour la troisième fois en une semaine, ils ont repoussé l’échéance du vote de confiance d’un gouvernement censé renouveler un système politique jugé corrompu et incompétent par des milliers d’Irakiens dans les rues depuis cinq mois. Seuls 108 députés sur 329 se sont présentés à la séance extraordinaire convoquée en pleines vacances parlementaires à l’Assemblée, située dans la «zone verte» de Baghdad, secteur ultra-sécurisé. Adel Abdel-Mahdi, lui, a déjà prévenu qu’il quitterait ses fonctions quoi qu’il arrive lundi. Il ne serait, a-t-il redit dimanche, «ni juste ni adéquat» de conserver son poste au-delà de la date butoir du 2 mars. Dans la nuit de dimanche à lundi, deux roquettes se sont abattues dans la «zone verte» de Baghdad. Depuis la fin octobre, 20 attaques à la roquette contre des soldats, des diplomates ou des installations des Etats-Unis en Irak ont tué un sous-traitant américain et un soldat irakien. Aucune n’a été revendiquée mais Washington accuse les factions armées pro-iraniennes d’en être responsables.

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