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Sahara occidental

Vives condamnations de la décision de Donald Trump

Les réactions de condamnation continuaient vendredi de fuser de partout après le tweet du président américain sortant, Donald Trump, tweetant la reconnaissance de la prétendue «marocanité» du Sahara occidental, en violation de la légalité internationale.

La Russie, par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a dénoncé la décision «unilatérale» de Trump qui sort complètement du cadre du droit international. «La décision ne respecte pas non plus les décisions de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, avec lesquelles les Américains eux-mêmes étaient d'accord», a ajouté le responsable russe.
Aux Etats-Unis, le président de la Commission défense du Sénat américain, James Inhofe, qui est membre du parti républicain, s'est dit «attristé» et «déçu» par la décision du président Trump, soulignant qu'une telle démarche ne changeait en rien les positions de la communauté internationale à l'égard du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», soutenant que l'annonce de la Maison-Blanche alléguant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est «choquante et profondément décevante».
De son côté, le sénateur, Patrick Leahy, a affirmé que Donald Trump «ne pouvait ignorer le droit international et celui des Sahraouis à l'autodétermination». Pour l'ancien président du Sénat, les Sahraouis «ont droit à ce qu'on leur a promis depuis longtemps, un vote libre et juste sur l'autodétermination».
Toujours aux Etats-Unis, l'élue démocrate du Minnesota, Betty McCollum, pense que les actions de Trump, qui quittera la Maison-Blanche le 20 janvier, rendent «dangereusement légitime l'annexion illégale du territoire sahraoui». «Je condamne la reconnaissance unilatérale par Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la reconnaissance diplomatique d'Israël par le Maroc», a déclaré Mme McCollum dans un tweet.
L'ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats- Unis, John Bolton, a également réagi à la décision de Trump qui a renoncé, selon lui, «à trente ans de politique américaine sur le Sahara occidental». «Trump a tort d'abandonner trente ans de politique américaine sur le Sahara occidental juste pour remporter une victoire rapide en politique étrangère», déplore l'ancien conseiller à la sécurité nationale du président Trump. Il estime qu'«un accord israélo-marocain était possible sans abandonner l'engagement des Etats-Unis en faveur d'un référendum sahraoui sur l'avenir du Sahara occidental, comme l'a déclaré à juste titre le sénateur James Inhofe».
Le président de la Commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants des Etats-Unis, le démocrate Eliot Engel, a de son côté averti, que cette décision menaçait les efforts de la diplomatie internationale pour résoudre des conflits de longue date. «(...) Je crains que cette annonce ne bouleverse un processus des Nations unies crédible et soutenu au niveau international pour résoudre le différend territorial sur le Sahara occidental, que les administrations successives des deux parties ont soutenu», a-t-il ajouté.
L'ancien secrétaire d'Etat américain, James Baker, a déclaré vendredi que la normalisation des relations entre le Maroc et Israël représentait un «compromis cynique» qui a «sacrifié «le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Il a indiqué que l'accord de normalisation devait être conclu de «manière appropriée () et non pas en sacrifiant cyniquement le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». James Baker, également ancien émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, a déclaré «être d'accord» avec James Inhofe, le président de la Commission défense du Sénat américain, lorsqu'il a qualifié cette évolution de «choquante et profondément décevante. «Il semblerait que les Etats-Unis d'Amérique, qui ont été fondés avant tout sur le principe de l'autodétermination, a abandonné ce principe, s'agissant du peuple du Sahara occidental» s'est indigné James Baker, avant de conclure que cette situation était «très regrettable». Le Maroc a eu déjà à saborder les efforts de cet ancien émissaire américain en 2004 lorsqu'il a rejeté son plan de paix qui maintenait le principe d'autodétermination en exigeant la tenue d'un référendum au terme de cinq années de mise en oeuvre de l'accord de paix.
L'élu britannique de gauche, Jeremy Corbyn, a déclaré vendredi qu'il était temps d'appuyer un processus de paix significatif de l'ONU au Sahara Occidental et de soutenir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. «Il est temps que le Royaume-Uni et tous les gouvernements soutiennent un processus de paix significatif parrainé par l'ONU et le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui», a tweeté le député travailliste.
Pour le Congrès national africain (ANC) qui a appris «avec consternation» l'annonce du président sortant des Etats-Unis, «les forces internationales et progressistes du continent et du monde doivent condamner cet accord». L'ANC a rappelé que le Maroc, membre de l'Union africaine (UA) et donc engagé de fait à respecter son Acte constitutif et ses décisions, n'a aucune souveraineté sur le Sahara occidental, position reconnue par de nombreuses résolutions de l'Union africaine, des Nations unies ainsi que par l'arrêt de 1975 de la Cour internationale de Justice.
Plusieurs ONG internationales ont aussi dénoncé, la décision unilatérale du président Trump, tout en réitérant leur soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. L'Alliance de gauche au Parlement européen a exprimé son rejet «catégorique» de cette décision, la qualifiant d' acte provocateur et de flagrante violation de la légalité internationale. «La décision de Trump vient s'ajouter à d'autres agissements odieux unilatéraux», a souligné le parti dans un communiqué, ajoutant que l'administration de Biden devrait agir à contresens de ces agissements illégaux et remettre les Etats-Unis sur le chemin du pluralisme et du respect des règles du droit international.

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