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L’Algérie durcit les mesures pour contenir la propagation du virus

11 wilayas sous couvre-feu

Selon le dernier bilan, le nombre de cas confirmés a atteint 409 et celui des décès 26, alors que celui des sujets rétablis s’élève à 29.

La vague de l'épidémie déferle sur l'Algérie. «Il faut s'attendre au pire» avait déclaré le ministre de la Santé, Aboubaker Benbouzid ce qui annonce une situation difficile pendant les jours qui viennent. Et c'est le cas puisque le nombre quotidien des personnes testées positifs au coronavirus, augmente d'une manière inquiétante. D'une, trois ou cinq contaminations par jour, l'Algérie est passée à 65 contaminations en 48 heures! C'est ce qui a amené le gouvernement à prendre la décision de placer neuf nouvelles wilayas en confinement partiel dès aujourd'hui. En sus du confinement total qu'observe, depuis mardi dernier et pour une dizaine de jours, la wilaya de Blida et le confinement partiel imposé à la wilaya d'Alger pour la même période, un couvre-feu -de 19h à 7h du matin- sera observé, dès aujourd'hui, par les citoyens des wilayas de Batna, Tizi Ouzou, Sétif, Constantine, Médéa, Oran, Boumerdès, El Oued et Tipasa. Il s'agit là de la seule manière de lutter contre ce nouveau virus et d'essayer de stopper la propagation rapide de cette maladie qui ne cesse de faire des victimes de par le monde. En Algérie et selon le dernier bilan, publié par le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, 65 nouvelles contaminations au Covid-19, dont quatre décès, ont été enregistrées durant 48 heures portant le nombre de cas confirmés à 409 et celui des décès à 25, alors que celui des sujets rétablis s'élève à 29. Parmi les quatre nouveaux décès déplorés, deux ont été enregistrés à Constantine. Il s'agit d'un homme âgé de 90 ans qui était en contact avec un immigré et d'une femme, âgée de 58 ans, de retour de France, a précisé le docteur Fourar, président du Comité de suivi. Les deux autres cas concernent, respectivement, une femme de 53 ans, de Tizi Ouzou, également en contact avec une proche immigrée et un ambulancier de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Boufarik (Blida), a ajouté le docteur Fourar, assurant qu'il s'agit, à ce jour, du «seul cas» de contamination déploré parmi le personnel de la santé. «Sur le total des décès recensés, six relèvent de la wilaya de Blida, soit 36%, alors que la moyenne d'âge de ces décès est de 64 ans, la majorité souffrant de maladies chroniques», a encore détaillé le docteur Fourar faisant savoir que parmi les 367 cas confirmés, 176 ont été enregistrés également à Blida, soit 48% de l'ensemble des cas, répartis sur 36 wilayas, sachant que 22 d'entre celles-ci ont comptabilisé entre un et trois cas seulement. Par ailleurs, cinq nouvelles personnes contaminées ont pu quitter l'hôpital, depuis hier, après leur rétablissement, portant ainsi à 29 le nombre des sujets guéris, a ajouté le docteur Fourar. Selon le même bilan, 195 hommes et 172 femmes ont ainsi été infectées, dont 35% âgés de plus de 60 ans, a également indiqué l'intervenant, réitérant «la mobilisation continue du département de la santé, en coordination avec les autres secteurs, à travers l'ensemble du territoire national, et ce, avec le plus haut niveau d'alerte afin d'endiguer la propagation de cette épidémie». Rappelant qu'à l'échelle mondiale, le bilan de l'évolution de la pandémie fait ressortir la contamination de 537 000 personnes dont 24 000 sont mortes. Avec plus de 83 000 cas, les Etats-Unis. La situation en France se complique, l'épidémie s'est aggravée dans le pays avec 409 décès enregistrés à l'hôpital en 48 heures.

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