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Affaires de corruption

12 walis devant les juges

Les réseaux de la corruption, ont tissé leurs toiles en s’appuyant sur les postes clés, ceux qui permettent d’obtenir rapidement les avantages et les moyens de se hisser en dehors du monde du citoyen lambda.

Ils ont occupé des postes stratégiques, pour certains, ils sont passés du statut de wali a celui de ministre, désormais, leur passé les rattrape, ils sont aujourd’hui dans le collimateur de la justice, mis sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire, ils sont inquiétés dans des affaires de corruption, liées, entre autres, à l’industrie automobile, au foncier agricole et industriel, et d’autres chefs d’inculpation, tels que la dilapidation de deniers publics, utilisation illicite en leur faveur ou en faveur d’une tierce personne ou entité de biens publics et abus de fonction. Il s’agit de l’ex-wali d’Alger Abdelkader Zoukh, Abdelkader Benmessaoud, ex-wali de Tissemsilt et actuel ministre du Tourisme, Benhocine Fouzi, ancien wali de Chlef et de Skikda, Djamel Khanfar, wali actuel d’El Bayadh, Boukerbila Djelloul ex-wali de Saïda, Louh Seif El Islam, wali actuel de Saïda et Abdellah Benmansour en sa qualité d’ex-wali d’El Bayadh, Mustapha Ayadhi, Abdelkader Kadi et Moussa Ghellaï en tant qu’ex-walis de Tipasa, Abdelghani Zalène, ex-wali d’Oran, et Mohamed El Ghazi ex-wali de Chlef.
Ce n’est donc, plus un secret pour personne, et malgré le bénéfice de la présomption d’innocence, il n’ y a pas de fumée sans feu, les réseaux de la corruption, ont tissé leurs toile, en s’appuyant sur les postes clés, ceux qui permettent d’obtenir rapidement les avantages et les moyens de se hisser en dehors du monde du citoyen lambda, là où durant des années, le déni de la démocratie, de l’égalité et de la justice, a laissé place au clientélisme, aux passe-droits, et au diktat d’une bande de malfrats, qui au demeurant croupit en prison, en attendant d’être jugée.
Au-delà, du système d’allégeance établi entre les différents hauts responsables, pour gravir des échelons, une pratique inédite et propre au gouvernement algérien a permis aux hommes de l’ancien régime de faire main basse sur la gestion des collectivités locales.
Depuis quelques années, le phénomène s’est accentué, on a vu plusieurs walis promus au rang de ministres, alors que la transition ne s’explique pas, du fait, que par définition, la fonction de wali est purement administrative, tandis que celle de ministre demeure une fonction hautement politique. Nul besoin de rappeler, cependant, que le wali est le premier magistrat de la circonscription, et en tant que tel, il a le pouvoir de trancher et de décider des attributions tant d’intervenir sur la passation des marchés, sur la nomination des directeurs de l’exécutif et de valider les grands projets sur tous les secteurs. Ce qui fait de lui, pour l’oligarchie, l’homme à confectionner de toutes pièces, ou celui à placer à son service. Dans ce sens, les observateurs ne manquent pas de relever, qu’après l’incarcération de plus de 18 ministres et deux ex-Premiers ministres, pour des affaires de corruption, la mise en cause des walis est de fait une suite logique. Pour eux, ce n’est que le début d’une longue série d’interpellations et d’arrestations.
Et pour cause, pour satisfaire l’appétit vorace de leurs chefs, les walis reproduisent le même schéma.
Eux aussi ont leurs hommes, généralement ce sont les grands entrepreneurs, ceux qui, non seulement les accompagnent dans leurs mutations, bénéficient de tous les projets juteux, et permettent aux walis de réaliser leurs desseins, ourdis en majeure partie à satisfaire les besoins de leurs supérieurs.

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