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Il y a un mois s’est déclaré le premier cas du coronavirus en Algérie

30 Jours avec l’ennemi invisible

L’Algérie a certes pris des mesures préventives avant que les chiffres ne s’affolent, cependant, le pays n’est toujours pas sorti de la zone de danger. Il faut rester chez soi et attendre que le mal passe.

Cela fait un mois, jour pour jour, le 25 février précisément, que le premier cas de coronavirus a été confirmé en Algérie. Aujourd’hui, 302 personnes ont été testées positif au coronavirus et 21 morts sont à déplorer. Malgré ce bilan, la situation reste maîtrisée et l’évolution semble réduite, comparée à d’autres pays où le nouveau virus a fait des ravages. La contamination s’est propagée dans au moins une vingtaine de wilayas, mais il semble bien que les mesures de prévention et de lutte qui ont été décidées par l’Etat, bien avant toute apparition de la maladie, ont porté leurs fruits. En effet, l’Algérie a suivi à la lettre, les recommandations de l’OMS dès l’apparition, en décembre 2019, de l’épidémie en Chine.
Les autorités sanitaires ont été mises en état d’alerte générale, les ports et aéroports placés sous un strict contrôle et une large campagne de sensibilisation pour préserver la santé publique avait été lancée bien avant que le ressortissant italien, premier cas en Algérie, ne soit testé positif. Ce dernier n’avait, heureusement contaminé aucune autre personne durant son court séjour au Sud. Ce n’est qu’une semaine après que deux porteurs sains ont été testés positifs à Blida. Ce qui a amené, le président Tebboune a tenir, en urgence, une réunion du Haut Conseil de sécurité pour donner les premières instructions « fermes » visant le maintien d’un haut degré de vigilance et une mobilisation «active» pour faire face à toute éventualité. L’Algérie entamait alors son stade 1 de lutte contre la nouvelle maladie. Cela ne va durer qu’une semaine avant que le pays ne passe au stade 2. à ce stade, les ser-vices sanitaires ont tenté de freiner la propagation du virus, mais très vite, le nombre de cas et de décès s’est multiplié. Comme tous les pays de la planète, il est décidé alors d’une série de mesures : en fermeture des écoles et des universités, des ports et des aéroports, mais aussi l’interdiction des marches, rassemblements et toutes manifestations. Avant même d’annoncer le stade 3 de la lutte contre le coronavirus et en constatant que le nombre de personnes atteintes commençait à augmenter de manière sensible, le président décide de réduire fortement l’activité en fermant les commerces, les mosquées et en suspendant tous les moyens de transport ainsi qu’en démobilisant 50% des employés. Il y a 4 jours, les autorités sanitaires ont annoncé que l’Algérie a entamé la phase 3 qui est celle où il est constaté que le virus circule activement et qu’il est transmissible sur l’ensemble du territoire. Selon le protocole, le stade 3 prévoit la mise en application d’une stratégie d’atténuation des effets de la vague épidémique et de prévenir la saturation du système sanitaire. Ce qui revient à dire que le nombre de contaminés va augmenter de manière significative. D’ailleurs, le ministre de la Santé a prévenu «on doit se préparer au pire». Comment éviter ce pire ? Il n y a pas d’autre moyen, pour l’heure, que de se confiner et de prendre ses distances. C’est ce qu’a d’ailleurs fait la Chine pour réussir à endiguer la maladie. Raison pour laquelle, Abdelmadjid Tebboune a annoncé le confinement total pour la wilaya de Blida, premier foyer de la maladie en Algérie et partiel pour la capitale. Les décisions graduelles qui sont prises par les autorités semblent probantes et prises à temps afin de permettre à l’Algérie d’éviter un lourd bilan comme cela a été enregistré dans certains pays européens. En effet, en Italie ou encore en Espagne, les bilans sont affolants en raison d’une prise en charge en retard de la lutte contre le coronavirus. En Italie, à titre d’exemple, le virus a fait son apparition vers le 31 janvier 2020. Au 28 février, 21 décès et 888 cas confirmés étaient enregistrés. Les autorités italiennes n’ont décidé d’un confinement total que le 10 mars, date à laquelle, le nombre de personnes recensées positives se rapprochait de la barre des 10 000 cas, parmi lesquelles au moins 500 morts. La situation n’étant plus maîtrisée, l’Italie compte aujourd’hui plus de 6 800 victimes depuis le début de l’épidémie avec un bilan quotidien qui dépasse les 700 décès! En Espagne, c’est également le drame. Le coronavirus est apparu aussi vers la fin janvier sur l’île de La Gomera. Les mesures n’ayant pas été strictes, les cas de contamination vont exploser à partir du 6 mars. Les
345 cas dont cinq morts vont doubler en 3 jours et le 8 mars, l’Espagne va compter plus de 643 cas confirmés du Covid-19 et 17 morts. Depuis, la maladie progresse rapidement et l’Espagne a dépassé, hier, la Chine avec 3 434 morts, enregistrant des centaines de morts quotidiennement. L’Algérie a certes pris des mesures préventives avant que les chiffres ne s’affolent, cependant le pays n’est toujours pas sorti de la zone de danger. Il faut rester chez soi et attendre que le mal passe.

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