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La ceuilette des olives a ses risques

400 accidents enregistrés à Tizi Ouzou

Le travail de récolte encore traditionnel dans la région comporte de nombreux dangers.

La campagne oléicole bat son plein à travers la wilaya de Tizi Ouzou. Les familles sont totalement engagées dans ce pénible travail de récolte. Une ambiance festive accompagne ce labeur très difficile, mais cette tradition ancestrale, comporte néanmoins certains risques. Depuis le début de la campagne, le service de traumatologie du CHU Nédir de Tizi-Ouzou a enregistré plus de 400 cas d’accidents, allant de la simple éraflure jusqu’à des cas graves, comme des fractures de la colonne vertébrale.En effet, le travail de récolte encore traditionnel dans la région comporte de nombreux dangers. Les personnes doivent encore grimper sur des arbres de plusieurs mètres de hauteur pour cueillir les olives. Une gymnastique qui se termine, hélas, parfois par des chutes dangereuses. Dans cette région, beaucoup de personnes rechignent encore à procéder à la taille de leurs arbres préférant les laisser prendre de la hauteur avec tous les risques que cela comporte. Aussi, de nombreux accidents sont signalés, par-ci, par-là, avec des degrés relativement grands de dangerosité sur la vie des personnes.Toutefois, si les médecins et les spécialistes de la filière sont formels sur la nécessité d’observer des mesures de sécurité et le passage à la récolte avec des moyens modernes, il convient de signaler que les populations locales n’agissent pas ainsi par ignorance. La récolte des olives dans cette région reste encore imprégnée de son caractère traditionnel, voire mythique. Il y a des siècles que les paysans kabyles savent que ce travail comporte des risques. C’est pourquoi, d’ailleurs, avant le début de la récolte plusieurs rituels sont observés. Avant le lancement de la récolte, les familles doivent attendre d’abord l’exécution du rituel de Timechret. C’est une condition impérative. Par la suite, la veille du départ vers les champs, les femmes de chaque famille se recueillent dans les mausolées des saints les plus proches perçus comme des protecteurs contre le danger pour y allumer des bougies. Une manière de récolter la baraka. Pour les anciens Kabyles, ces rituels sont une prévention contre les risques de ce travail. Par ailleurs, il convient de noter que cette année, la campagne de récolte, comme tous les domaines de la vie des populations, a été influencée par les réseaux sociaux. Durant le début des travaux dans les champs, une véritable campagne a été lancée contre une supposée existence massive de serpents. Il est vrai que celle-ci a été précédée par un cas mortel dans un village de la région de Makouda, mais cela n’explique pas l’étendue atteinte. Sur les réseaux sociaux comme Facebook, des photos et des informations sur la découverte de ces serpents foisonnaient, semant une véritable peur parmi les populations. Les prix restent au-dessus de la moyenne avec 700 dinars le litre. Les gens expliquent ce tarif par la difficulté de sa récolte, mais il devient évident que la loi du marché devra s’imposer un jour ou l’autre. C’est presque inévitable.

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