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Secteur minier national

5 mégaprojets relancés dans moins d'une année

Plus de 12 substances minérales bientôt produites au profit de l'industrie nationale.

Le redéploiement du secteur des mines, après une multitude de tentatives infructueuses dans le passé, constitue l'une des priorités du gouvernement Djerad. Considéré comme un précieux facteur de réduction des importations, un sérieux levier de la diversification de l'économie et, à terme, un substitut aux hydrocarbures, le domaine minier national, pour la première fois depuis l'indépendance du pays, dispose d'un ministère de plein exercice. Cette nouvelle dynamique, censée rattraper le temps perdu et surtout éviter les nombreuses erreurs commises par les exécutifs précédents, s'appuie sur des actions concrètes à retour immédiat d'investissement.
Dans ce premier pas de la gouvernance version Mohamed Arkab, ce ne sont pas moins de 12 substances minérales censées faire l'objet d'exploitation à court terme. Ainsi, le ministre des Mines a annoncé la préparation dans un délai record des cahiers des charges pour passer le plus rapidement possible à la production. Il faut savoir que sur ces 12 substances, la tutelle mise sur cinq projets structurants. L'ambition d'Arkab, qui a accordé un entretien à l'Aps, est de lancer ces mégachantiers avant la fin 2020, au plus tard au premier trimestre 2021. Dans le viseur du ministre «le projet le plus imminent est le lancement de l'exploitation artisanale au niveau des filons aurifères du Hoggar, de Tamanrasset et d'Illizi. Nous avons élaboré le cahier des charges qui est en cours d'étude et de vérification», a-t-il confié, enclenchant ainsi un processus unique dans les annales de l'industrie minière nationale. La «ruée vers l'or» qui s'ensuivra sûrement, sera canalisée par l'Enor (Entreprise d'exploitation des mines d'or) qui «pourra extraire le métal précieux et l'évaluer tout en rémunérant les jeunes pour leur apport», explique le ministre. Mais l'enjeu central de l'exploitation aurifère sera de nature industrielle. Un cahier des charges spécifique est en préparation et l'ambition est de trouver un partenaire technologique.
Le deuxième immense projet qui devrait trouver une voie vers l'exploitation, sous peu, est celui de Ghar Djebilet. Le ministre révèle l'imminence de la fin des études techniques pour le tiers du gisement de fer, estimé à 1,6 milliard de tonnes de capacité. «D'ici la fin de cette année nous serons fixés sur le partenaire», a-t-il annoncé. «L'autre projet structurant est celui du gisement de zinc de Oued Amizour. L'étude est quasiment ficelée, nous allons passer à la vérification et à la recherche d'un partenaire pour lancer les premières structures du projet à partir du premier trimestre 2021», a indiqué Mohamed Arkab. Quant à l'immense mine de phosphate, à l'Est du pays, le département d'Arkab doit coordonner avec le ministère de l'Energie et Sonatrach pour son entrée en exploitation.
Ces cinq grands projets structurants qui, soit dit en passant, ont figuré sur les tablettes de nombreux gouvernements, sans connaître de concrétisation, seront le fondement de l'action de l'Exécutif pour réduire substantiellement et à court terme les importations de matière première, contribuer à gonfler la part des exportations hors hydrocarbures et créer des dizaines de milliers d'emplois dans des régions, aujourd'hui démunies de toute activité économique. Un triple bénéfice pour la collectivité nationale, à condition bien entendu que le plan d'Arkab se déroule comme prévu. «Notre secteur est très important, très riche, les premières données montrent que le pays dispose d'un nombre important de substances minérales pouvant contribuer à créer beaucoup de valeur ajoutée et d'emplois pour l'économie nationale», a souligné le ministre des Mines, comme pour vendre un pan de l'économie du pays, actuellement délabré. Mais ce que ne dit pas le ministre, c'est que la rentabilité certaine des mines suppose en amont un effort colossal d'investissement. C'est à ce prix que le secteur redorera son blason. Les cahiers des charges annoncés par le ministre constituent, à ce propos, la clé de la diversification de l'économie. Il ne sera pas aisé de convaincre des partenaires étrangers.
C'est ainsi que pour se donner toutes les chances de réussir la mue du domaine minier national, le ministre entend amender la loi minière. Et comme une loi de peut pas régler tous les problèmes, Arkab préconise des assises des mines. Elles devraient se tenir entre la fin 2020 et le début 2021. L'ambition du ministre pour ces assises sera d'en faire un lieu de débat par excellence dédié aux acteurs du secteur. Arkab veut qu'on débatte «des questions qui découleront de la large consultation des experts de la stratégie permettant de développer le domaine minier». 

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