{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

52ème marche du mouvement populaire

Amour et révolution…

Les manifestants ont déployé des dizaines de banderoles dans lesquelles ils revendiquaient l’indépendance de la justice, des médias et la liberté d’expression !

Des centaines de milliers de citoyens ont encore investi les rues. La mobilisation ne faiblit pas et la pression de la rue monte. A une semaine du premier anniversaire du Hirak, les Algériens ont été au rendez-vous, comme au premier 22 février 2019. Rien ne semble pouvoir arrêter la détermination de la population et sa mobilisation. Les manifestants promettent de maintenir la pression jusqu’à satisfaction de toutes les revendications. Le discours est unanime ! Les manifestants ont déployé des dizaines de banderoles dans lesquelles ils revendiquaient l’indépendance de la justice, des médias et la liberté d’expression ! En famille, entre amis et en couples, main dans la main, les uns et les autres montraient leur amour en ce jour assez spécial (Saint-Valentin). Certains marchent dans la tranquillité et la sérénité. «Le Hirak a changé les mentalités. Qui aurait pu imaginer, qu’un couple pourrait se balader, main dans la main, un vendredi, tranquillement», souligne Mourad, jeune manifestant. Pour lui le bilan du Hirak est hyperpositif. Dans les rues d’Alger, ils étaient des milliers à battre le pavé, décidés à faire aboutir leurs revendications unanimes, prises à-bras le corps par toute la population. Dès les premières heures de la matinée d’hier, ils étaient par milliers à scander des slogans politiques unificateurs. Certains ont même scandé «Vive l’amour et la fraternité» ! Entre chants patriotiques, rires et sérieux, les manifestants, ont encore prouvé leur maturité et leur haut niveau de conscience des enjeux politiques. Tous les manifestants interrogés par L’Expression, affichent un enthousiasme particulier, ils prévoient que le prochain vendredi sera grandiose! Dans ce même sens, on note que les manifestants, armés de drapeaux, appareils photo et de bouteille d’eau, ont marché et scandé haut et fort «Système dégage»! Un seul mot d’ordre régnait, «Etat civil et non militaire», «Vive l’Algérie», «Libérez les détenus d’opinion», «Libérez les médias et la justice», et plein d’autres slogans. Il reste à dire que le seul mot d’ordre dominant durant la manifestation est celui du rejet de la classe politique et pour réclamer un véritable changement politique. «Basta la manipulation, nous réclamons un véritable changement, pas un changement de façade», lance un manifestant tout en criant que le peuple est conscient des manœuvres du pouvoir en place. «Le peuple a dit son verdict». Clair, précis et concentré sur son but, qui est «le déracinement du système politique et le véritable changement», souligne un autre jeune. Pour rappel, cette 52e démonstration, intervient dans un contexte judiciaire assez particulier dont la mise en détention provisoire de plusieurs hommes d’affaires, le jugement de certaines figures de l’ancien régime dont Saïd Bouteflika et l’interpellation de Anis Rahmani, ne sont pas passés inaperçus. La manifestation d’hier a été caractérisée par un aspect judiciaire. Les manifestants ont déployé des dizaines de banderoles dans lesquelles ils revendiquaient l’indépendance de la justice. Les messages envoyés sont clairs et n’ont besoin d’aucune lecture particulière. On rappelle dans le même sens, que la manifestation a commencé en début de journée, vers 11 h du matin, alors que les manifestants commençaient à se regrouper.
S’agissant du dispositif sécuritaire, il était pratiquement le même que celui des semaines précédentes. Rien de surprenant, Alger était bloquée de partout. Un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé pour ce 52e vendredi. Selon des témoins, tous les axes au centre de la capitale ont été fermés. «Alger est parfaitement squattée par les casques bleus», fait savoir un des manifestants, en précisant que tous les grands boulevards de la capitale ont été bloqués par des camions stationnés pour interdire le passage aux manifestants…

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré