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Présidentielle 2019

Aux portes d’El Mouradia

Orateur hors pair et fin connaisseur de la scène politique, le président de l’Avant-garde des libertés (Talaïe El Hourriyet), part avec une longueur d’avance.

Présider aux destinées de l’Algérie : «C’est la rencontre d’un homme avec son destin.» La formule est de l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui caressait ce rêve brisé à jamais. Elle pourrait s’appliquer et aller même comme un gant à Ali Benflis qui se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle. Challenger à deux reprises de l’ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika, auquel il s’est opposé une première fois en 2004 puis une seconde fois en 2014, avec des scores honorables, loin de ceux annoncés par les ministères de l’Intérieur de l’époque, puisque l’homme a convaincu en réalité près de 40% de l’électorat, il présente le profil type de l’homme qui peut sortir le pays de la crise et le mener vers les réformes qui doivent le propulser vers la démocratie pour satisfaire les revendications légitimes, auxquelles aspire le Mouvement populaire qui bat le pavé sans relâche depuis le 22 février 2019. Il est , en effet, porteur d’une nouvelle vision où la démocratie, les libertés et surtout l’Etat de droit en sont le socle. Orateur hors pair et fin connaisseur de la scène politique, le président de l’Avant-garde des libertés (Talaïe El Hourriyet), part avec une longueur d’avance sur ses quatre concurrents. Les rouages du système n’ont pas de secrets pour lui. Il les connaît comme sa poche. Il aura à son avantage, de surcroît, d’avoir une carte de visite qui force le respect. Magistrat de formation et de profession, dans les quatre coins du pays, il occupera le poste de ministre de la Justice du 9 novembre 1988 au 21 juillet 1991 sous la présidence de Chadli Bendjedid. Puis successivement les postes de secrétaire général de la Présidence de la République et de directeur de cabinet de la Présidence, avant d’être nommé chef du gouvernement du 26 août 2000 au 5 mai 2003. Il dirigera le tout-puissant Front de Libération nationale de septembre 2001 à août 2004. Son opposition frontale à l’ancien chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, qu’il défiera à deux reprises pour lui faire barrage à un second mandat, en 2004, puis un quatrième en 2014, le mènera à créer sa propre formation politique, Talaïe El Hourriyet qui verra le jour en 2015. Une sorte de renaissance qui ne dit pas son nom. Cette opportunité lui permettra de réinvestir la scène politique, pour se présenter comme une figure incontournable d’opposant à l’ancien système, qu’il ne cessera de dénoncer avant que le Mouvement populaire né des marches historiques du 22 février ne le mette à nu.
Une tempête qui contraint à la démission l’ancien président de la République et dévoile au grand jour des affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics, qui conduira deux ex-Premiers ministres, Ouyahia et Sellal, des ministres, de hauts fonctionnaires et des militaires de haut rang en prison. C’est dans cette effervescence que traverse le pays, que se tiendra l’élection présidentielle du 12 décembre qui fait du patron de Talaïe El Hourriyet un favori en puissance. Accouchée dans la douleur certes, elle se présente comme historique et s’inscrira probablement dans les annales de la jeune histoire de l’Algérie indépendante. Pour la première fois, l’administration qui a traîné la réputation justifiée, d’avoir organisé la fraude des élections successives depuis 1962, sera «out» de ce scrutin électoral majeur. Une condition sine qua non qui a conduit Ali Benflis à se mettre dans les starting-blocks. 

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