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Trump menace Erdogan qui persiste à envahir la Libye

Avis de tempête à nos frontières

La turquie joue le rôle de sous-traitant des puissances occidentales qui s’apprêtent à débarquer sur le sol libyen.

Depuis ces dernières 48 heures, l’armée s’est mise en état d’alerte rouge sur les 1000 kilomètres de frontières qui nous séparent avec la Libye où la situation est devenue explosive. Quelques heures après que le Parlement turc a donné son aval, avant-hier, pour l’envoi de troupes en Libye, le président américain Donald Trump a sévèrement mis en garde son homologue turc Recep Tayyip Erdogan contre toute «intervention militaire» dans ce pays signant ainsi une nette escalade du conflit. Tous les ingrédients sont réunis pour l’explosion de la poudrière libyenne. D’un côté le gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli qui a signé l’accord militaire avec Ankara et de l’autre le maréchal Khalifa Haftar, proche des Américains, appuyé par l’Egypte d’Al-Sissi chez qui il espère recevoir des renforts de guerre.
La situation est d’autant plus compliquée qu’en plus d’un accord militaire signé entre la Turquie et le GNA, un autre texte a été paraphé entre les deux parties. Il offre de larges prérogatives à la Turquie d’Erdogan sur le versant oriental de la Méditerranée. Il prévoit en substance qu’Ankara sera autorisée à faire valoir des droits sur de vastes zones pétrolifères, ce qui ne laissera pas de marbre la Grèce et l’Égypte et même le Chypre. On se retrouve alors avec une concentration de puissances et de pays voulant tous leur par du « gâteau énergétique » libyen : la Turquie, l’Italie, le Royaume-Uni ou encore les États-Unis du côté du GNA, et Égypte, Arabie saoudite ou Émirats arabes unis pour Haftar et ses troupes. Il y a comme un bis repétita du schéma syrien en Libye. Les acteurs sont exactement les mêmes, il ne manquera qu’une organisation terroriste à créer de toutes pièces, comme ce fut le cas de Daesh, pour ensuite justifier tous les dérapages et massacres en préparation.
L’irakisation de la Libye se confirme chaque jour davantage et inquiète au plus haut point l’Algérie qui subira directement les contrecoups de cette guerre. A commencer d’abord par le reflux des mercenaires engagés par la Turquie vers les frontières algériennes. Ce n’est pas l’armée régulière turque qui ira guerroyer à Tripoli. Selon de nombreuses sources, ceux qui arrivent en ce moment pour se battre en Libye sont des mercenaires syriens et turcs appartenant à des groupes terroristes qui se battaient auparavant en Syrie. De plus, la Turquie a ouvert des bureaux de recrutement afin d’enrôler des combattants islamistes pour un salaire avoisinant les 2 000 dollars par mois. A ces mercenaires, s’ajouteront les dizaines de milliers de réfugiés qu’il va falloir accueillir à nos frontières avec ce pays voisin. La Turquie joue, en l’espèce, le rôle de sous-traitant des puissances occidentales qui s’apprêtent à débarquer sur le sol libyen. Elle fournit le casus belli pour l’intervention de puissances étrangères au Maghreb. Ce n’est qu’une répétition de l’histoire, car en 1830 déjà, la Turquie a ouvert les portes de l’Algérie au colonialisme français. En 2020, la même Turquie va être la cause principale de l’intervention américaine en Libye et donc en Afrique du Nord.
La diplomatie algérienne redouble d’efforts depuis quelques jours pour reprendre les choses en main, notamment depuis l’installation du nouveau staff gouvernemental. Face à cette situation extrêmement dangereuse, les Algériens ont pris conscience du péril qui menace le pays.
La réaction des étudiants lors de leur marche hebdomadaire mardi dernier, a été de donner le tempo de cet engagement sans faille à défendre le pays et à n’accepter aucune ingérence étrangère. Une promesse à laquelle le commandant Lakhdar Bouregaâ a donné écho dès sa sortie de prison affirmant que l’Algérie est directement menacée par cette intervention turque en Libye.

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