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Il plaide pour une présidentielle dans les plus brefs délais

Belaïd réapparaît

Le président du Front El Moustakbal a affirmé qu’«il ne faut pas perdre davantage de temps et accélérer la mise en place de l’initiative du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah».

Abdelaziz Belaïd refait surface. Le président du Front El Moustakbel, loin des feux de la rampe depuis quelques semaines, a choisi de signer son retour à partir de Guelma où il a appelé à la mise en place «dans l’immédiat» d’une commission nationale de préparation de l’élection présidentielle. L’ex-candidat à la candidature au scrutin du 18 avril dernier, non tenu, tient fortement à l’organisation d’une élection présidentielle. C’est la raison pour laquelle il a repris son bâton de pèlerin et s’en est allé «prêcher la bonne parole» dans l’Algérie profonde. L’homme dont la vision de sortie de crise se recoupe avec celle défendue par le pouvoir, a affirmé, lors d’une rencontre régionale, à la Maison de la culture Abdelmadjid Chafiî avec des militants de son parti qu’«il ne faut pas perdre davantage de temps et accélérer la mise en place de l’initiative du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, relative à l’ouverture d’un dialogue en vue de mettre sur pied une commission nationale chargée d’organiser les élections, avec des ramifications au niveau des wilayas et des communes pour mettre un terme à toutes les formes de fraude». Pour l’ex-secrétaire général de l’Union nationale de la jeunesse «l’Algérie est appelée à entrer de plain-pied dans la vraie démocratie à travers l’organisation d’élections propres et transparentes». Soutenant à fond cette démarche, le président du Front El Moustakbel explique encore que le président élu par le peuple sera «le seul capable d’édifier une nouvelle Algérie à la faveur d’un dialogue ouvert à toutes les forces vives pour élaborer une Constitution consensuelle et un gouvernement consensuel». Autrement dit, Belaïd reste identique à lui-même. L’homme a toujours défendu le recours à une élection présidentielle avant tout autre changement. D’ailleurs, faut-il rappeler qu’il figure parmi les personnalités qui ont répondu favorablement à l’appel à la concertation lancé par Bensalah, à peine une semaine après son installation à la tête de l’Etat. Après avoir donc, réitéré à Guelma, son attachement au respect de la Constitution, comme première option pour trouver les solutions appropriées, Abdelaziz Belaïd a souligné que la crise algérienne n’était «pas grave» pour trois raisons principales, à savoir «la cohésion de l’Armée nationale (qui est) capable d’assurer la stabilité du pays, la conscience populaire qui se traduit par les marches pacifiques et enfin pour les richesses et les ressources dont jouit le pays». Il a aussi rappelé que les portes de son parti politique restent ouvertes à tous les acteurs qui souhaitent que l’Algérie sorte de la crise, ajoutant «Nous avons discuté avec Abdelkader Bensalah, nous avons reçu plusieurs formations politiques et nous dialoguerons avec tout le monde».
Mais il y a lieu de se demander alors pour quelle raison Belaïd ne s’est pas présenté à la rencontre du 6 juillet dernier, coordonnée par l’ex-ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi ? Il s’agissait bien d’une initiative politique visant l’élaboration d’une approche et des mécanismes de sortie de crise, s’orientant, dans des délais raisonnables, vers l’organisation de la première présidentielle démocratique. Une démarche, faut-il encore le souligner, identique à celle prônée par Belaïd. Aujourd’hui, le président du Front El Moustakbel ouvre les portes de sa formation politique pour mener le dialogue ! S’agit-il tout simplement d’une question de leadership ? On ne l’espère pas, car il n’est pas censé entrer dans de pareilles guéguerres alors que le pays traverse une grave crise politique. A noter enfin que Abdelaziz Belaïd qui ne manque jamais de faire observer que «l’Algérie a fini avec la phase de la légitimité historique et se dirige vers celle de la légitimité populaire», considère que la seule solution est d’aller vers une élection présidentielle dans le respect de la Constitution. Il ne se prononce, cependant pas, sur l’une des revendications principales du peuple, à savoir le départ de l’Exécutif Bedoui. Si le peuple n’est pas satisfait, il risque fortement de rejeter tout dialogue et refusera peut-être aussi d’accorder sa légitimité.
 

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