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Alors qu'il qualifie la conjoncture épidémiologique de très «inquiétante»

Benbouzid écarte le durcissement du confinement

Le ministre de la Santé avoue, néanmoins, l'existence du manque de coordination entre les hôpitaux pour optimiser la prise en charge des patients.

«Tout est sous contrôle!». Abderrahmane Benbouzid se montre très rassurant en ces temps où l'Algérie enregistre quotidiennement plus d'un millier de cas de contaminations. Le ministre n'écarte, cependant pas, la probabilité d'un durcissement des mesures de confinement, décidées dernièrement par le gouvernement pour maîtriser l'envolée de la courbe du Covid-19 dans le pays. En fait, la décision ne sera pas prise avant une semaine, fin du premier confinement partiel recommandé par le Comité des experts de suivi et d'évaluation de la pandémie de coronavirus. Car c'est sur l'orientation des spécialistes que la décision des autorités repose. Et ces derniers devront évaluer l'efficacité de la dernière quinzaine de restrictions. C'est là la raison pour laquelle le ministre temporise tout durcissement pour le moment, même si tout le monde s'attendait à un nouveau coup de vis en ce début de semaine. Le gouvernement semble privilégier la pédagogie tout en «jaugeant» l'efficacité des décisions prises la semaine dernière. Sachant que l'on ne peut mesurer l'effet du confinement qu'après 15 jours. À cela, il faut ajouter, comme l'a souligné le ministre, un début de prise de conscience de la population. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à porter le masque, non pour éviter l'amende mais le virus. C'est dans ce sens que «pour le moment le durcissement des mesures de confinement n'est pas à l'ordre du jour», a souligné le premier responsable de la santé lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III. Chose qu'il a confirmée lors de sa visite du CHU de Beni Messous (Alger) qui a suivi cette «halte» radiophonique. «Il est vrai que le nombre de contaminations est en hausse, mais nous ne sommes pas encore arrivés à la situation qui nécessite un confinement général. c'est au jour le jour que nous allons agir», a-t-il soutenu. «La situation est certes, très inquiétante, mais elle reste maîtrisée», a-t-il ajouté précisant que l'Algérie s'en sort mieux que beaucoup d'autres pays dans le monde, confrontés à cette seconde vague. «Toutefois, personne ne peut prédire ce qu'il en sera à l'avenir», ne s'est pas empêché de lâcher Benbouzid avant d'ajouter: «Nous prendrons les mesures qu'il faut quand il faut», a-t-il rassuré insistant sur le fait que la situation est actuellement «sous contrôle».

Manque de coordination!
Il en profite pour revenir sur la situation au niveau des hôpitaux. Le Premier responsable de la santé réfute la saturation des établissements hospitaliers. «Nous avons réservé 18 000 lits d'hospitalisation et 1500 de réanimation pour le coronavirus», a-t-il fait savoir. «Il y a actuellement 7800 cas d'hospitalisation à travers le territoire national. Seuls 42% des lits réservés à travers le pays aux personnes contaminées au Covid-19, sont occupés», a-t-il affirmé. «De même pour ce qui est des services de réanimation qui ne sont pleins qu'à 39%», a-t-il soutenu. Il admet, cependant, que les hôpitaux du centre du pays sont débordés. Il insiste particulièrement sur ceux d'Alger, Tizi Ouzou et Sétif. «Dans certaines régions qui disposent d'hôpitaux de 250 lits, on n'enregistre que cinq à six hospitalisations», note-t-il. Mais pourquoi alors les capacités de ces établissements hospitaliers ne sont pas utilisées pour diminuer la pression sur ceux du Centre? Le ministre de la Santé avoue qu'il y a un manque de coordination entre les structures sanitaires. Il donne l'exemple des hôpitaux de Birtraria et El Kettar à Alger. «Le premier est plein alors que le second dispose encore de 100 lits libres. Il y a un problème de gestion du flux des malades», estime-t-il. Benbouzid ne dit, cependant, pas comment ce problème va être réglé. Allons-nous mettre en place un système d'information généralisé pour avoir en temps réel la situation dans les différents hôpitaux du pays? Allons-nous recourir aux capacités des régions qui sont le moins touchées par la pandémie? Surtout qu'il reconnaît un «épuisement» du personnel chargé des soins. Cela ne semble pas être d'actualité pour le moment. Même s'il annonce qu'un certain nombre de ces d'hôpitaux est prêt à être mobilisé.

Pas d'hôpital de campagne à la Safex
Le ministre atteste également que d'autres ressources humaines sont prêtes à être déployées à n'importe quel moment. «La situation est, pour l'instant, sous contrôle. Si elle dépasse nos ressources, on fera appel à d'autres corps afin de prêter main-forte au personnel médical», a-t-il rassuré soulignant que ces corps étaient sur le qui-vive, prêts à intervenir. Il s'agit, notamment de l'Armée nationale populaire qui a, à maintes reprises, rassuré les Algériens sur le fait qu'elle pouvait intervenir très rapidement pour augmenter la capacité de prise en charge des malades. À ce propos, Abderrahmane Benbouzid a écarté le recours, pour le moment, aux hôpitaux de campagne, notamment au niveau de la foire d'Alger comme le réclament les professionnels de la santé. Pour le ministre, cette possibilité n'est pas envisageable du fait qu'elle n'est pas «optimale» pour la prise en charge des patients. «Nous avons, toutefois, un plan de secours hors structures sanitaires avec des lits dans des hôtels aménagés pour accueillir nos malades dans de bonnes conditions», assure-t-il. Benbouzid rassure, aussi, sur la disponibilité des moyens nécessaires pour faire face à la pandémie. Il dément l'existence de pénurie d'oxygène. Il assure que d'autres moyens seront disponibles très prochainement. Il parle, entre autres, des moyens de dépistage qui font défaut actuellement. C'est pourquoi, le ministre de la Santé s'est montré rassurant quant à la situation épidémiologique dans le pays. Il ne voit donc pas la nécessité de fermer les écoles, rejoignant la position du Premier ministre sur cette épineuse question. Ce dernier a assuré que la fermeture des écoles n'était pas à l'ordre du jour. «Des mesures y ont été mobilisées pour permettre une sécurité maximum des élèves», a-t-il rappelé. Pour lui, ce n'est pas l'école «qui contamine», mais cela vient de l'extérieur. Abderrahmane Benbouzid est donc formel: la situation est maîtrisée...

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