{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Campagne électorale pour le référendum sur la constitution

C’est parti!

Chaque camp défendra son point de vue, non pas dans le cadre de meeting haut en couleur, mais à travers les écrans de télévision et des smartphones.

La campagne référendaire pour la révision constitutionnelle démarre aujourd'hui. Formellement, l'opération parait on ne peut plus simple et l'Algérie n'est pas à son premier scrutin de même nature. Il reste néanmoins, que c'est bien la première fois qu'un référendum est organisé dans un contexte sanitaire particulier. Cela est un fait que l'Algérie partage avec l'ensemble des pays de la planète. Les Etats-Unis qui sont aux portes d'une élection présidentielle, font face aux mêmes contraintes que connaîtront les Algériens à partir d'aujourd'hui. Il ne sera pas évident d'organiser de belles démonstrations populaires. La campagne n'aura pas les allures festives qu'elle aurait pu avoir en d'autres circonstances. Il resteront dans «le fond de la bouteille» les débats nécessaires pour transmettre le message avec un minimum de déformation. C'est dire que les 25 jours qui nous séparent du jour J, seront chargés d'«électricité politique». Chaque camp défendra son point de vue, non pas dans le cadre de meeting haut en couleur, mais à travers les écrans de télévision et des smartphones. Il est dit, même s'il n'est pas exclu qu'une ou deux grandes manifestations respectant le protocole sanitaire se tiennent, que la campagne référendaire sera plutôt silencieuse. Cela n'enlèvera rien à l'importance du rendez-vous du 1er novembre prochain.
Les 25 prochains jours seront également inédits dans l'Histoire du pays, pour la simple raison que pour la première fois, les partisans du «oui» et ceux du «non» se sont clairement identifiés. On n'est pas dans le schéma classique en Algérie d'une initiative présidentielle qui concentre autour d'elle un maximum de soutiens politiques, et en face des boycotteurs qui rejettent «sur le fond et dans le détail» le processus politique engagé. Pour ce référendum, dont le promoteur ambitionne de donner une nouvelle Constitution aux Algériens, le consensus souhaité a été battu en brèche par quelques formations islamistes qui, pour une fois, n'ont pas choisi de se cacher derrière le boycott, mais ont pris la résolution d'aller défendre leur point de vue devant les Algériens. Et ce sera à l'urne de dire le dernier mot. Il y a effectivement une partie de la scène politique qui a préféré s'exclure en évitant le débat. Mais cette attitude n'influera pas beaucoup sur le déroulement d'une campagne référendaire qui promet d'être différente des précédentes. Elle le sera d'autant plus que la société civile sera très officiellement impliquée et l'on s'attend à ce qu'elle donne le ton à une animation atypique, comparativement à ce que les Algériens ont l'habitude de voir. Au niveau du mouvement associatif, les premières impressions donnent lieu à une volonté de ne pas laisser l'occasion passer. Beaucoup d'animateurs associatifs qui ne se sentaient pas concernés par le fait politique, ont acquis la conviction, à travers l'émergence du Mouvement populaire, que la parole citoyenne n'est pas toujours portée par les partis traditionnels. Beaucoup de ses associations qui s'étaient vues embarquées avec «armes et bagages» dans les gigantesques marches du printemps 2019, ont émargé auprès de l'Anie pour prendre part à la campagne référendaire. Il est prématuré de soupeser l'importance de ces actions sur le terrain, mais une chose est sûre, la société civile, dans sa diversité, aura son empreinte dans cette campagne.
Le président de la République qui a cherché le consensus dans la rédaction du projet de révision constitutionnelle, ne l'a pas trouvé auprès de la classe politique, au vu des critiques formulées par certains partis. Mais il est dit qu'un véritable consensus ne s'établit pas dans les états-majors, mais au niveau de la base populaire. Pour l'heure, la scène nationale a enregistré une large adhésion de la part de beaucoup d'acteurs, le rejet de l'initiative par quelques autres et au final, à travers le référendum du 1er novembre prochain, ça sera au peuple de trancher la question. Les partisans du «oui» et ceux du «non», vont s'affronter verbalement dans les foyers, les cafés, à la télévision et sur l'Internet, durant les 23 jours que durera la campagne référendaire. Le dernier mot reviendra au peuple. Le compte à rebours a été enclenché.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours