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24 Wilayas touchées par un remaniement partiel

Ce qui attend les nouveaux walis

Cette réalité désolante a fait du corps des walis l’une des institutions où la corruption et la prédation s’exprimaient d’une manière des plus éhontées et gravissimes sur la scène politique publique.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a entamé un remaniement partiel dans le corps des walis et des walis délégués. La première lecture de ce remaniement pourrait montrer que cette démarche n’est pas une affaire classique relevant des mouvements qui se font traditionnellement dans ce corps sensible et vital. Selon toute vraisemblance, ce remaniement sera suivi d’un changement aussi profond que qualitatif, dans les prochains mois, dans la perspective de revoir de fond en comble le fonctionnement et les objectifs de ce corps intermédiaire entre le gouvernant et le gouverné. Il s’agit tout compte fait d’une nouvelle dynamique qui touchera la matrice de ce corps qui fut, jadis, un instrument, à la solde des calculs étroits d’un pouvoir où le président et l’Exécutif se permettaient de le faire évoluer dans la sphère restreinte des repositionnements et les rééquilibrages obéissant à la logique du pouvoir despotique en fermant toutes les possibilités en mesure de permettre au corps des walis de s’attribuer son rôle qui est celui d’être dans le cœur des questions et des préoccupations centrales des citoyens lambda, à savoir, répondre à leurs doléances en matière de logement, emploi et intégration socio-économique. Les walis qui faisaient le jeu et l’affaire, des forces occultes dans l’ancien régime honni, au détriment de leur rôle qui consiste à travailler pour les intérêts immédiats des citoyens qui se débattent dans une multitude de problèmes sociaux et économiques et autres formes de marginalisation. Ce remaniement s’est déroulé dans un contexte autre, que celui qui conférait à ce corps, un semblant d’«immunité», acquise par la cooptation et l’allégeance à des castes et les oligarques qui se dissimulaient derrière le pouvoir exécutif.
Cette réalité désolante a fait du corps des walis, l’une des institutions où la corruption et la prédation s’exprimaient d’une manière des plus éhontées et gravissimes sur la scène politique publique. Le processus du changement en cours que traverse le pays depuis l’élan historique du 22 février et sa détermination à lutter contre les passe-droits, la corruption et le népotisme, va faire de la fonction du wali de la République un instrument dont les anciennes pratiques seront définitivement évincées du champ public. Le wali est un responsable dont la charge est intimement liée aux préoccupations des citoyens de son territoire de compétence, sa gestion est celle qui doit s’identifier aux besoins et demandes vitaux et primordiaux du citoyen lambda. L’enjeu est très crucial, les défis seront multipliés de par l’importance que revêt la fonction du wali. La crise dans laquelle est plongé le pays au plan économique et social, fait partie de la gestion des walis au niveau de leurs wilayas respectives. L’écoute et l’implication quotidiennes dans les affaires des préoccupations directes des citoyens sont des mesures, voire une nécessité de premier ordre des walis. Le wali est l’intermédiaire efficace entre le pouvoir et la société dans sa démarche concrète qui consiste à trouver des solutions urgentes et efficaces, quant à un quotidien lancinant et délicat des pans entiers des citoyens sur le plan social et économique.
Les cooptations et les allégeances doivent être bannies dans le lexique de l’administration publique, le wali est le prolongement de l’Etat en tant qu’institution. Sa fonction est tributaire d’une performance, dont l’allégeance au critère de citoyenneté est le seul credo qui devrait animer le corps des walis. Pour éviter l’expérience et le phénomène des walis chassés par les citoyens jusqu’à se voir interdits de sortir de leurs bureaux, de peur d’être pestiférés et hués par les citoyens dont les doléances ont été reléguées au dernier plan, voire mises au placard. Le corps des walis doit suivre les mutations en cours, le management n’est pas sorcier, les instruments de veille sont à la portée des meilleurs techniciens et ingénieurs que renferme le pays. Il s’agit de la bonne volonté politique, de la compétence et de l’éthique. Le wali est aussi le vecteur du développement économique, surtout au niveau local. Ce rôle a été écarté pour des raisons relevant d’une approche rentière et prédatrice qui a perverti la notion de commis de l’Etat.

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