{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Nouvel ambassadeur marocain à Alger

Ce qui attend Mohamed Aït Ouali

Nommé dans un contexte très particulier où les relations entre les deux pays traversent une zone de turbulence, le nouvel ambassadeur marocain en Algérie, Mohamed Aït Ouali, aura du pain sur la planche.

Même si ce changement intervient dans le cadre d'un mouvement qui a touché 19 ambassadeurs à travers les principales capitales du monde, on ne peut pas lui ôter la volonté, même timide, de vouloir tourner une page assombrie par des attitudes peu aimables envers le voisin algérien. L'on s'interroge alors: ce changement est-il une action stratégique? S'agit-il d'une simple opération tactique pour s'exonérer à moindre coût du grave dérapage du consul marocain à Oran qualifiant l'Algérie de «pays ennemi?
Une salve médiatique des plus violentes, téléguidée par le Makhzen, a accueilli l'élection du président Tebboune. La campagne de dénigrement d'intox et de manipulation s'installe dans la durée pour prendre des proportions franchement bellicistes avec l'ahurissante sortie de l'ex-consul du Maroc à Oran qualifiant l'Algérie de «pays ennemi». La tension s'exacerbe et atteint son pic avec l'annonce par Rabat de la construction d'une base militaire d'espionnage avec l'entremise d'Israël. Face à cette ultime provocation, Alger réplique et décide en légitime défense, de construire, elle aussi, deux bases militaires à sa frontière avec le Maroc.
S'exprimant sur la chaîne de télévision France 24, le président Abdelmadjid Tebboune a souhaité que ces attaques cessent: «J'espère que ça va s'arrêter. Nous souhaitons le plus grand bonheur et tout le développement au peuple marocain frère. Nous n'avons aucun problème avec les Marocains. Il semble que ce sont les frères marocains qui ont problème avec nous.» Tebboune a exclu l'idée d'une éventuelle escalade entre les deux pays voisins ainsi que la prise d'initiative envers le Maroc: «Je ne pense pas. La sagesse a toujours prévalu entre les deux pays.» Moins de 24heures après ces propos, le roi Mohammed VI envoie un message de félicitations au président Tebboune à l'occasion de la fête de l'Indépendance. Le souverain marocain a «réaffirmé la solidité des liens de fraternité liant les peuples algérien et marocain, qui tire sa force de la solidarité fraternelle ayant marqué leur lutte héroïque pour la liberté et l'indépendance, ainsi que de leur ferme conviction de l'unité du destin maghrébin commun». C'est ce passif que doit gérer, le nouvel ambassadeur marocain Mohamed Aït Ouali.
On prête plusieurs qualités au nouveau représentant du royaume à Alger: on dit de lui qu'il est « une grosse pointure diplomatique», certains assurent qu'il a l'oreille du roi et d'autres le qualifient d'«homme de gestion des crises». Nul doute, Mohamed Aït Ouali n'est pas un ovni diplomatique, tombé au beau milieu d'une arène minée, au moment où les rapports politiques entre Alger et Rabat passent par une phase de tension. Le Makhzen sait qu'il doit avoir toutes ces qualités pour mériter son poste à Alger. Mais qui est exactement le nouveau représentant de la diplomatie marocaine en Algérie? Notons d'abord qu'il n'est pas partisan du moins officiellement, contrairement à son prédécesseur Hassan Abdelkhalek carté Istiqlal.
Natif de Meknès en 1959, Mohamed Aït Ouali est titulaire d'un doctorat de troisième cycle en philosophie obtenu à la faculté de Rabat en 1991. Sa vraie carrière débute en 1994 quand il a été nommé conseiller à l'ambassade du Maroc au Caire. En juillet 1999, il devient chargé d'études au cabinet du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Durant l'année 2000 il fait une virée à Tunis où il a occupé le poste de vice-président de la mission diplomatique marocaine avant d'être désigné, toujours en Tunisie, comme chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc. Il fait un passage éphémère en 2004 au gouvernement en tant que ministre délégué à la direction des affaires arabes et islamiques. C'est en 2006 qu'il accède au rang d'ambassadeur pour servir le royaume au Bahreïn, puis en 2011 aux Emirats arabes unis, poste qu'il a occupé jusqu'à sa nouvelle affectation en Algérie.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours