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Palestiniens, Sahraouis, Irakiens, Syriens, Libyens, Yéménites...

Ces «damnés» du Parlement européen

Lorsqu'il s'agit des droits de l'homme, les eurodéputés cautionnent par leur silence la colonisation sauvage, l'intervention armée occidentale qui a déstabilisé des pays autrefois stables et souverains.

Lorsque l'on s'érige en champion des droits de l'homme, on n'a pas le droit à l'erreur. On doit être irréprochable. Le Parlement européen qui a accaparé ce statut, indûment, continue pourtant à distribuer des bons et des mauvais points. Un rôle qui lui est dicté par des lobbys avec lesquels il entretient des intérêts et pour lesquels il a prêté allégeance. Une position qui, en plus de le discréditer, ne l'honore guère et renforce, justifie la politique du deux poids, deux mesures qui le caractérise, qu'il traîne depuis des décennies. Une réputation qu'il s'est forgée en s'acoquinant, en se rangeant du côté de l'injustice de l'illégalité internationale. Les eurodéputés qui ont la gâchette facile, lorsqu'il s'agit des droits de l'homme, cautionnent, en effet, par leur silence la colonisation sauvage, les interventions armées occidentales qui ont déstabilisé des pays autrefois souverains. Palestiniens, Sahraouis, Irakiens, Syriens, Libyens, Yéménites....en paient un lourd tribut encore aujourd'hui. Des écoles ont été détruites, des enfants massacrés, les habitations ne sont plus que ruine, plus d'eau potable, plus d'infrastructures sanitaires, des peuples sont réduits à la misère, à la famine, les enfants souffrent de malnutrition, meurent de faim, sans que le Parlement européen ne ponde la moindre ligne pour dénoncer ne serait-ce que symboliquement ces tragédies humaines. Où était-il lors de l'opération «plomb durci» lancée par l'armée israélienne dans la bande de Ghaza le 3 janvier 2009. 1315 Palestiniens ont été tués lors de cette invasion terrestre, dont 410 enfants et plus de 100 femmes? A-t-il élevé la voix pour dénoncer la spoliation des Palestiniens de leurs terres qui se poursuit encore? A-t-il soutenu avec force leur droit à vivre dans un Etat indépendant dans les frontières d'avant 1967? Plus proche de nous l'agression marocaine dans la zone tampon d'El Guerguerat qui a conduit à la rupture du cessez-le-feu signé en 1991 entre le Front Polisario et le royaume du Maroc. Les Sahraouis attendent depuis cette date l'organisation d'un référendum pour qu'ils puissent décider de leur destin. Plusieurs résolutions ont été adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU sans toucher à cet objectif qui mettrait fin au conflit du Sahara occidental. Comble de l'histoire, l'accord de pêche qui lie le Maroc à l'UE annulé par la Cour de justice européenne a donné naissance à un nouvel accord adopté, le 16 janvier 2019, par le Parlement européen. Un autre pas venait d'être franchi dans la transgression de l'arrêt de la Cour de justice européenne qui a invalidé l'accord de pêche conclu entre l'Union européenne et le Maroc en décembre 2010.
Flagrant. Les responsables européens ne pouvaient, en effet, l'ignorer à partir du moment où la Cjue avait souligné que l'UE et le Maroc l'ont appliqué, au Sahara occidental, sans qu'ils aient jugé utile de tenir compte du «statut séparé et distinct» du Sahara occidental qui, rappelons-le, est inscrit sur la liste de l'ONU des territoires qui restent à décoloniser. En votant une nouvelle mouture qui inclut les territoires sahraouis, le Parlement européen a pris position en faveur de l'annexion du Sahara occidental par son allié marocain et foulé aux pieds la légalité et la justice internationales. Que dire des interventions militaires en Syrie, en Irak, au Yémen qui en plus d'avoir créé une situation de chaos dont ne se relèveront pas les générations futures.
La Libye ne se relève toujours par de l'expédition militaire pilotée par la France, au nom des droits de l'homme, ceux que porte le Parlement européen sur son fronton menant l'ex-Jamahiriya vers l'explosion, le morcellement. Autant de conflits dont les caractères violents ont été dénoncés par l'Algérie, qui défend farouchement l'option politique pour ramener la paix et la stabilité auxquelles aspirent légitimement les populations de ces régions du monde. Une position qui tranche avec celle, déshonorante, du Parlement européen qui y affiche un mépris flagrant.

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