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Très sollicités face aux crises qui arrivent en escadrille

Cinq ministres dans l’œil du cyclone

Comme un malheur n’arrive jamais seul, en plus de la pandémie, le gouvernement est appelé à agir promptement pour endiguer les crises de l’éducation, l’eau ou encore l’agriculture.

Ils ont été réunis dans l'urgence. Convoqués par Abdelaziz Djerad, cinq ministres ont reçu des instructions fermes pour redresser la barre des institutions qu'ils gèrent. Le ministère de l'Intérieur, celui de la Santé, des Ressources en eau, de l'Agriculture et de l'Education nationale semblent bien être dans l'oeil du cyclone. Abderrahame Benbouzid, à la tête du département santé, est sous pression depuis sa nomination. Ce dernier est confronté à une crise sanitaire inédite et mondiale depuis une dizaine de mois et n'a pas hésité à prendre ses responsabilités en se lançant dans la gestion d'urgence. Des décisions courageuses ont été prises et le choix de se reposer sur un Comité d'experts a, aussi, montré son efficacité. Cependant, après avoir réussi à faire face à la première vague de contaminations du coronavirus, la montée alarmante de la courbe du Covid-19 en Algérie depuis la levée du confinement et le retour progressif à une vie normale, fait craindre le pire. Avec plus d'un millier de cas testés positifs quotidiennement, le risque d'une saturation des services de la santé n'est plus à écarter. Prévoir le renforcement des capacités des établissements hospitaliers en matière de lits, d'oxygène et penser peut-être aux hôpitaux de campagne, c'est ce qui est demandé au ministre de la Santé. Ce dernier doit anticiper et devancer les événements afin de pouvoir continuer à maîtriser la situation jusqu'à l'arrivée du vaccin dont l'acquisition et dans les plus brefs délais, repose en premier sur les épaules de Abderrahmane Benbouzid. Et cela même si cette responsabilité est partagée par l'ensemble du gouvernement. La situation sanitaire pose un sérieux problème, également, au niveau des établissements scolaires. Sur le plan pédagogique, l'interruption hâtive de l'année scolaire 2019-2020 n'a pas été sans conséquences. La partie des programmes qui n'a pas été dispensée se doit d'être rattrapée au moment où il y a le souci de raccourcir le programme de l'année en cours! Sur le plan organisationnel, la division des classes en groupes et les emplois du temps adoptés ont créé une grande cacophonie en plus du manque de moyens au niveau des établissements scolaires pour faire face à une éventuelle propagation du Covid-19. Dès la reprise des écoles d'ailleurs, des centaines de cas de contaminations ont été signalés ici et là, à travers le pays et plusieurs établissements ont été fermés en plus des nombreuses absences d'enseignants, contaminés ou sujets-contacts. La situation est telle qu'elle a fini par provoquer l'ire des syndicats du secteur qui ont commencé par demander la fermeture à nouveau de l'école avant d'appeler, dernièrement, aux premières journées de protestation. La scolarité des enfants est mise donc à rude épreuve et le Premier ministre cherche à étouffer tout conflit dans l'oeuf. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, en plus de la pandémie, l'Algérie fait face à un grave stress hydrique. Le ciel n'étant pas clément, les barrages se vident à grande vitesse, l'eau risque de ne plus couler dans les robinets et la terre nous refusera ses fruits. Les ministres des Ressources en eau et de l'Agriculture sont interpellés et doivent prendre les dispositifs qu'il faut pour parer à cette situation. Le Premier ministre a exigé la mise en place de moyens opérationnels par les walis, en coordination avec les secteurs concernés, pour la sécurisation de l'approvisionnement de la population en eau potable afin de pallier le déficit pluviométrique. Trouver le moyen d'aider les agriculteurs afin de sauver la saison devrait aussi être envisagé. Il s'agit là de mesures d'urgence, mais les deux responsables devaient aussi appliquer la réforme prévue dans leurs secteurs, notamment l'agriculture où il est attendu l'augmentation de la production nationale afin de réduire la facture des importations. Enfin, Kamel Beldjoud est interpellé pour l'ensemble de ces urgences auxquelles fait face le pays. À la tête du ministère de l'Intérieur, Beldjoud doit impérativement veiller à la sécurité intérieure et accompagner l'ensemble des secteurs pour assurer leur bon fonctionnement à travers des consignes strictes à donner aux premiers responsables des wilayas. Ministre régalien, Beldjoud doit «épauler» Abdelaziz Djerad en veillant à l'exécution de toutes ses décisions. Car, la crise financière, à laquelle s'est grevée la crise sanitaire ont déjà largement accablé le portefeuille du citoyen et son quotidien. Ce dernier risque de perdre la boussole s'il devait faire face encore aux problèmes de l'éducation de ses enfants, à la carence de l'eau et à la cherté des fruits et légumes. Percevoir la présence de l'Etat à travers des décisions fermes serait salutaire pour la stabilité du pays.

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