{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Annaba

Colère dans un bidonville

Les fortes pluies de ces derniers jours ont eu un impact négatif sur les occupants du bidonville du Pont Blanc.

L’hiver qui s’est s’installé avec toute sa rigueur a fait perdre aux occupants du bidonville de oued Forcha leur patience. Logés dans des constructions de fortune, à base de parpaings et autres matériaux non destinés à la construction, ces familles se sont retrouvées à la merci d’une situation le moins que l’on puisse qualifier d’inhumaine. Sous les rafales de pluie et les vents dépassant par moment, les 60 km/h, la nuit blanche qu’ont vécue, dans la nuit de lundi à mardi, les habitants de ce bidonville, était des plus insoutenables. Outre les infiltrations des eaux de pluie par les murs, les toitures ont été emportées, sous l’effet du vent. Certes, même si ces familles n’ont pas le droit d’occuper un espace non réservé à l’habitation, même s’il s’agit d’une infraction passible de poursuites judiciaires, dans les pays développés et même si la plupart de ses occupants n’ont pas le droit au logement, du fait qu’ils en disposent déjà, il n’en demeure pas moins qu’il existe tout de même de vraies familles qui ont besoin d’être relogées dans des habitations décentes. Il s’agit de familles qui ont à leur charge des enfants en bas âge.
Hier, la peur était visible dans les yeux des pères et mères de familles de ce bidonville. Car, convient-il de le souligner, leurs baraquements sont implantés sur le fameux oued Forcha. Les eaux de ce cours d’eau ont considérablement augmenté, menaçant la vie d’une trentaine de familles. Celles-ci, face à un destin incertain, ont décidé de recourir à la fermeture du boulevard Bichat. Principale voie menant aux différentes cités et lotissements, mais surtout à l’hôpital Dorban. Ils ont usé de tout ce qui est susceptible de bloquer le trafic routier. Dès les premières heures d’hier, mardi, les automobilistes ont été contraints de vaquer, qui à son travail, qui à d’autres obligations à pied, puisque aucun véhicule ne pouvait passer, encore moins les bus de transport public.
Même les lycéens et les universitaires habitant cette zone de la ville de Annaba, ont été impactés par, la route bloquée par les protestataires du bidonville d’oued Forcha. Quelques-uns d’entre eux approchés avec la réserve qu’il sied, nous ont raconté le calvaire qu’ils ont passé la nuit précédente « On a eu peur que les eaux de l’oued nous emportent, nous avons des bébés regardez », nous ont-ils dit. « Nous ne sommes pas des arrivistes, Ahna wled Annaba, El baranya medoulhoum
wa hna mkhaliyena bouladna fel danger », a lancé un jeune homme, avec un enfant entre les bras.
Un groupe de pères de familles nous interpellent avec une colère démesurée, mais cela se pardonne, quand on sait que ces êtres humains subissent de plein fouet, les affres d’un cadre de vie déjà insoutenable, auquel s’ajoutent les dangers que peuvent occasionner les mauvaises conditions climatiques.
Notons que depuis 24 heures et jusqu’à la mise sous presse, les pluies torrentielles et les violents rafales de vents s’abattent encore sur toute la wilaya de Annaba, mettant à rude épreuve la patience des mal logés de cette ville.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré