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Intervention face à la crise du Covid-19

Comment évaluer les pratiques?

Il faut savoir que chaque pays est libre de prendre en considération, dans sa politique de conception ou de réforme du système de santé, les autres secteurs de développement social, économique, industriel, etc.

Par Docteur Allalou

Dans une perspective d’évaluation des politiques de santé, les choix décisionnels d’intervention se font selon des normes ou des critères d’analyse prédéterminés de la situation en pleine mutation.
L’évaluation que ce soit normative ou analytique, se fait durant toutes les étapes du processus du projet d’intervention face à la crise Covid-19 incluant l’évaluation des besoins et de la problématique locale tout en tenant compte du contexte.
Il est à savoir que chaque pays est libre de prendre en considération, dans sa politique de conception ou de réforme du système de santé, les autres secteurs de développement social, économique, industriel, etc. La finalité de toute réforme est l’amélioration de l’état de santé et du bien-être du citoyen mesurable par des indicateurs.
D’une part, on trouve des pays qui donnent plus de poids à des critères d’évaluation économiques que bio-psycho-sociaux ou humanistes afin d’adopter une approche ajustée de leur système de santé ainsi que de la justifier par des données et des mesures épidémiologiques comme dans le cas de la crise contemporaine du Covid-19. Néanmoins, les biais de cette approche à vision économique pure, sont considérables et certains groupes vulnérables paient lourdement la facture. C’est l’exemple des politiques néo-libéralistes qui ne considèrent pas suffisamment l’apport des personnes à risque, âgées ou déficientes, comme on le constate aux USA, UK, en France et en Suède...

Une politique de santé non transparente
Par ailleurs, d’autres politiques plus humanistes, comme celles du Canada, du Japon, de la Turquie, de l’Allemagne, etc., les décisions sont basées sur les évidences avec plus de transparence et de partage entre les contribuables et les parties prenantes.
Dans cette politique, on note un engagement actif et une discipline de la population à respecter les directives de santé publique, qui s’avère à renforcer par le support financier ($) et éducationnel de la gouvernance. Cette approche a pu contribuer à une gestion efficace des cas de Covid-19, en plus de sa participation à l’efficience de l’ensemble des autres secteurs de développement du système de gestion des crises.
Enfin, un troisième groupe de pays qui pratiquent une politique de santé moins transparente avec manque de collaboration et de partage de leur pensée réflective, ne peuvent maintenir en place un système de santé adéquat du fait que chaque groupe de pression veut imposer sa vision et obliger les autres à la suivre par la fermeté sans recours aux outils de conviction, comme on l’observe dans les pays autoritaires ou hiérarchisés. Cet exemple de modèle anarchique utilise des indicateurs d’évaluation moins fiables ou moins valides. Les décisions ne s’alignent pas avec les principes épidémiologiques modernes et les évidences scientifiques en santé publique.

Les besoins réels des populations
Toutefois, on constate une rupture, une discordance et une dislocation du message avec une certaine incohérence entre les règlements punitifs et les croyances et besoins réels de leur population, de l’élite et des professionnels, ex : imposition d’un confinement prolongé sans support financier suffisant ($) pour les pauvres ou un couvre-feu restrictif pendant la journée ou la nuit sans explication plausible ou évidence scientifique. Cela engendre des effets pervers sur le respect et la confiance ainsi qu’un impact négatif sur la santé mentale, ce qui accentue la confusion et les barrières à la motivation des citoyens face à cette pandémie du Covid-19.
Il s’est avéré que ces politiques vivent le déclin de l’efficience de leur système de santé.
Afin d’améliorer la santé et le bien-être de la population, les instances sanitaires doivent utiliser des outils pratiques d’agilité pour renouer la confiance entre les stakeholders. Dans cette perspective, il est recommandé :
- d’instaurer des indicateurs de performance de l’accessibilité à l’éducation sanitaire.
- de recourir à la formation continue des acteurs dans leur environnement authentique.
- d’accepter et se familiariser avec un nouveau mode de vie qui pourra durer des années avant de voir l’apaisement de cette crise.
Par ailleurs, si la population continue à entraver le respect de distanciation, d’asepsie et de couverture du visage et surtout chez les jeunes qui se croient invincibles, la durée de la pandémie sera étendue sans cesse, dire même des années. Même les personnes qui trouvent de la difficulté à l’admettre, le virus est là et on doit tous se protéger mutuellement. Le Covid-19 est considéré comme une grippe sévère. Oui, pour laisser 2 m de distance physique, se couvrir le visage et se laver au savon après exposition accidentelle à un suspect et recourir à l’aération naturelle des lieux.
Ce qui fait peur, c’est l’accentuation des symptômes psychosomatiques qui peuvent conduire à l’escalade et empirer la situation et le bien-être de nos enfants.

Docteur Allalou
* MD, MPH, Ph.D (c) B.Ed.
Consultant en santé et éducation, Toronto, Canada

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