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Dalil Boubakeur cède le témoin à Chemseddine Hafiz

Convoitises sur la Mosquée de Paris

Dalil Boubakeur, marqué par l’âge et le poids de la charge, a donc présenté sa démission au conseil d’administration qui gère l’Institut de la Mosquée de Paris et c’est lui qui aurait suggéré sa propre succession en la personne de Chemseddine Hafiz.

Passation de témoin à la Mosquée de Paris, une institution très convoitée à la fois au plan interne et par des courants extérieurs, parce qu’elle incarne la vitrine incontournable de l’Islam en France. Celui-ci qui est souvent résumé de façon sommaire par les médias de l’Hexagone sous le vocable Islam de France, avec quelques arrière-pensées, souffre depuis des décennies de division et de coups de boutoir cycliques, parfois orchestrés par la puissance publique elle-même qui affirme, cependant, qu’elle ne fait qu’appliquer la loi 1901 sur l’organisation des cultes.
Voilà donc l’inamovible recteur de la Mosquée de Paris, le Dr Dalil Boubakeur, fils du brillant islamologue Hamza Boubakeur qui occupa longtemps le même fauteuil, céder, à son corps défendant, la place à son « conseiller juridique », l’avocat Chemseddine Hafiz, arrivé dans les lieux durant les années 90, et propulsé en 2000 grâce aux bons offices de puissants mentors, soucieux de renforcer leur garde dans ces lieux, il est vrai en proie à diverses tentatives d’assauts orchestrées par les confréries rivales.
Dalil Boubakeur, marqué par l’âge et le poids de la charge, a donc présenté sa démission au conseil d’administration qui gère l’Institut de la Mosquée de Paris et c’est lui qui aurait suggéré sa propre succession, en la personne de Chemseddine Hafiz. Pour autant, on n’imagine pas que feu Benghebrit, le père de l’ancienne ministre de l’Education, s’en soit retourné dans sa tombe, laquelle est abritée au cœur même de la vénérable institution. Chemseddine Hafiz a eu le temps et toutes les opportunités de se forger aux enjeux et aux défis auxquels est confrontée sans cesse la Mosquée de Paris et il dispose de quelques atouts, notamment sa relation sereine et responsable avec les autorités locales en charge du culte, pour pouvoir assumer une charge aussi lourde. Elu à l’unanimité des membres de l’instance, il peut se prévaloir de ces atouts pour assurer la continuité du travail accompli par Dalil Boubakeur et, espérons-le, pour transcender les difficultés et les problèmes auxquels le recteur sortant a dû faire face pendant la dernière décennie, tant les rapports avec la place Beauvau et même l’Elysée étaient devenus contraignants. à l’heure actuelle, on prête au président Emmanuel Macron l’intention d’organiser l’Islam de France selon ses vœux et ceux de certains milieux intéressés, auquel cas il appartiendra au nouveau recteur de faire valoir et de défendre au mieux les intérêts de la communauté algérienne et ceux de l’Algérie face à des convoitises aussi durables que déterminées. Il aura, pour ce faire, un conseiller aguerri en la personne de Dalil Boubakeur qu’il a proposé comme président d’honneur de la Mosquée de Paris, une Mosquée qui reste, bon gré mal gré, au cœur du débat politique qui concerne la représentation des musulmans en France.

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