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Loi sur les hydrocarbures / Les députés tiraillés entre les exigences de l’exécutif et la pression de la rue

Cruciale épreuve à l’APN

Les députés qui plancheront sur le dossier, le feront sous la pression de manifestants très remontés et certainement décidés à faire beaucoup de bruit.

Le 13 octobre dernier, des dizaines de citoyens se sont rassemblés autour de l’Assemblée populaire nationale, pour «dénoncer» l’étude par le Conseil des ministres de l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures. Les députés de l’APN étaient sommés par les manifestants de rejeter le texte en question, lors de sa présentation par le gouvernement à l’institution législative. Aujourd’hui, le texte, devenu projet de loi, sera soumis au débat des élus de la nation en séance plénière. Il se trouve que ce mardi, c’est aussi un jour de manifestations populaires. Les étudiants en prendront la tête, mais la foule sera diversifiée.
Cela pour le décor qui entourera l’évènement. Pour le fond, il faut savoir que les experts, les partis politiques de l’ex-alliance présidentielle et de nombreux citoyens disent ne pas comprendre l’empressement du gouvernement à faire adopter une loi majeure qui peut attendre quelques mois, d’autant, insistent beaucoup d’experts, dont l’ancien P-DG de Sonatrach Abdelmadjid Attar, la loi ne remet pas en cause la souveraineté du pays sur les richesses du sous-sol. Les semaines qui ont suivi le fameux Conseil des ministres ont été riches en débats dans tous les supports médiatiques. Il en est sorti pas mal de contradictions, de sous-entendus et d’accusations gratuites, mais au final, les citoyens qui, à travers les réseaux sociaux, étaient nombreux à prendre la parole, d’une manière ou d’une autre, ont cru comprendre que le projet gouvernemental n’allait pas suivre le même cheminement que la loi de finances 2020, nécessaire, elle, pour permettre aux comptes publics de fonctionner légalement.
Les propos «à chaud ?» des principaux leaders des formations politiques majoritaires à l’APN créditaient la thèse d’un report de la loi. Azzeddine Mihoubi, secrétaire général du RND par intérim, a clairement souhaité que le texte ne soit pas voté par ses députés, en raison des circonstances qui ont cours sur la scène nationale. Au FLN, dont la direction est restée muette, l’on a supposé que les députés du vieux parti joueraient la clause de conscience et rejetteraient le texte, en cas de sa présentation devant l’APN. Le silence du gouvernement plaidait en faveur d’une sorte d’accord tacite entre l’Exécutif et le législatif pour éviter de sortir la loi. Or, toutes ses «impressions» ont volé en éclats, il y a quelques jours, lorsque le ministre de l’Energie est allé défendre le projet devant la commission de l’APN. Les appréciations de ladite commission, rapportées par l’APS, ont fini par «enterrer» les illusions des uns et des autres. En effet, le projet gouvernemental a été qualifié d’équilibré et donc apte à être soumis à la plénière.
La plénière, c’est aujourd’hui et les députés qui plancheront sur le dossier, le feront sous la pression de manifestants très remontés et certainement décidés à faire beaucoup de bruit. Les élus de la nation peuvent toujours invoquer l’intérêt supérieur du pays et l’impératif d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures, à même de régler les gros problèmes que vit le secteur depuis plusieurs années déjà. Une posture qui peut «calmer» leur conscience, mais il est entendu que dehors, le projet de loi ne laisse que très peu d’Algériens indifférents.
L’absence de sondage sur ce que pense l’opinion nationale de la loi «chahute» toute lecture objective de la situation, mais les tensions politiques qu’elle a suscitées sont perceptibles. La question que tout le monde se pose est de savoir quelle sera l’attitude des parlementaires aujourd’hui face au ministre de l’Energie. Quelle sera la teneur des débats ? Y aura-t-il des envolées, comme nous ont habitués les députés, mais avec un vote «dans le sens du poil» ? Ou assisterons-nous à une autre surprise, après celle des magistrats ? Le pouvoir législatif se «rebellera-t-il» en rejetant la loi sur les hydrocarbures, pour gagner la sympathie des manifestants ? Les réponses à toutes ces questions demeurent suspendues à l’attitude des élus de la nation. Objectivement, la loi passera comme une lettre à la poste. Les députés du FLN et du RND voteront, comme de coutume pour «leur sécurité». Mais compte tenu du climat «électrifié» par une série d’évènements inédits dans les annales de la République, les députés peuvent nous réserver leur propre surprise. On le saura bien assez tôt.

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