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La société française doit répondre de quatre plaintes

Danone sous les feux d’un scandale

Suilait, une société victime des agissements de Danone, est à l’arrêt depuis un peu plus d’une année.

Suite à notre article publié sur le grand scandale provoqué par Danone, en Algérie, qui a coulé deux sociétés nationales de production de produits laitiers, Djurdjura de Béjaïa et Trèfle, de Blida et a mis en difficulté une troisième, Palma-nova, de Constantine, le P-DG, Lotfi Suilah, de cette dernière marque a décidé de lever le voile sur les tenants et les aboutissants des manœuvres de la société française, son ex-partenaire, Danone. Dans sa conférence, le P-DG n’hésitera pas à exprimer sa totale confiance en la justice qui vient d’ailleurs d’enregistrer une plainte en pénal contre Danone au niveau d’Akbou après 15 tentatives par l’avocat de la société, pour faux et usage de faux sur des documents officiels. Selon le conférencier, son ex-partenaire qui a usé de toutes les ruses pour le pousser à faire faillite, a utilisé un stylo pour changer des chiffres et des dates sur le contrat convenu entre les deux parties. Les documents falsifiés sont entre les mains de la justice.
Le P-DG avoue même avoir été victime de chantage et de menace, lors d’un entretien téléphonique qui aura duré 35 minutes avec toutes les preuves. Son interlocuteur a-t-il souligné, présentait des services avec un nouveau partenariat avec le groupe français Bel, en échange, il retire ses quatre plaintes dont deux en pénal et deux autres en commercial. Pour le P-DG, la société française a agi en force dominante, après l’avoir contraint à faire d’énormes investissements à coups de milliards pour se retirer sans préavis. C’est par abus de confiance que la société Danone a pu arriver à ses fins dans le but d’être premier sur le marché algérien, mais en vain puisque le numéro un reste la marque Soummam. Dans toute cette affaire où Danone a tenté de gagner du temps, la société Suilait qui produit la marque Palma-Nova ne manquera pas d’essayer des voies plus souples pour ramener son partenaire à la raison, néanmoins sans résultat et suite aux plaintes déposées, le responsable de Danone a fui le pays.
Rupture illégale de contrat
Tout en assurant que sa société n’est pas en fin d’activités et que 30 employés continuent de recevoir leurs salaires grâce à des dons et à l’argent personnel des actionnaires, le P-DG promet que dans les 24 heures qui suivent s’il obtient gain de cause les 250 employés seront réintégrés. Et plus même, rassure-t-il. Avant de répondre aux questions des journalistes, d’ailleurs très nom-
breux qui représentent la presse nationale, venus même d’Alger, le P-DG a dressé un tableau sur sa société Sarl Suilait qui est familiale. Celle-ci «est spécialisée dans l’industrie du lait et ses dérivés, connue sous l’appellation commerciale de «Palma Nova».
Elle est à l’arrêt depuis un peu plus d’une année. Basée à Constantine, «cette marque qui a fait le bonheur de toute la région est, (notamment au niveau des universités, les écoles, les casernes, les hôpitaux, etc…) durant une décennie, était très appréciée par les consommateurs de tout âge», souligne-t-il. Il ajoute : «La notoriété de l’entreprise a même dépassé nos frontières puisque durant 3 années, elle a exporté ses produits à l’étranger, en Libye, notamment. Mais regrette le conférencier «suite à un ’’différend’’ avec notre ex-cocontractant Danone Algérie, l’usine a été contrainte d’arrêter la production». Il poursuit : «Le partenariat avec cette dernière, a été malheureusement un véritable séisme qui a ébranlé le Groupe industriel Palma du fait du ‘’désengagement unilatéral’’ de Danone. Ce dernier, en dépit d’un contrat signé, qui prévoyait de produire en co-manufacturing chez Suilait a décidé de mettre un terme à notre partenariat sans aucun préavis, en contradiction avec les clauses contenues dans notre accord signé des années plus tôt ».
Des centaines de familles sans ressource
Poursuivant son intervention, le P-DG souligne : «Nous avons engagé quatre actions en justice depuis février 2019 (deux affaires au niveau du pénal et deux au niveau du commercial) pour rétablir Suilait dans ses droits, lui qui a investi plus de 3 millions d’euros dans l’achat de nouveaux équipements. La rupture illégale du contrat par Danone, a causé à l’entreprise Suilait des conséquences désastreuses», à savoir, dénote encore le conférencier la «mise au chômage de 250 salariés depuis le début de l’année 2019, endettement qui ne fait que croître avec notre banque, dette fiscale et parafiscale en augmentation, difficultés d’honorer les diverses charges courantes que nous subissons à ce jour, pour le maintien des équipements en parfait état de fonctionnement, perte de la marque Palma Nova qui était très bien positionnée, première avec nos clients (les collectivités notamment) et troisième dans le territoire national, en plus de l’export, arrêt total de cinq activités du Groupe (Palma-Self, Ferme Châabane, TLP, PCS et ZF Logistique) avec mise au chômage de plus de 300 salariés directs». Le P-DG qui regrette profondément d’avoir eu à faire confiance en des partenaires qu’il à cru honnêtes, ne manquera pas de dire : «Nous avons engagé le Groupe Palma de ce partenariat pour avancer avec Danone vers la modernisation de l’industrie de notre entreprise et notre pays, mais nous nous rendons compte que l’intention de Danone était sans doute de nous rendre dépendant pour mieux nous écarter du marché.» «Aujourd’hui, la société, par le biais de son P-DG, interpelle solennellement les autorités de l’Etat au plus haut niveau notamment, souhaite le P-DG, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune afin d’intervenir pour sauver notre outil de production et les centaines d’emplois créés grâce à notre travail et notre sérieux».
Il conclut : «Nous estimons que nous avons été poignardés dans le dos par un ‘’partenaire’’ qui fuit ses responsabilités en utilisant des subterfuges pour se désengager illégalement après avoir fait des gains unilatéraux importants grâce à notre partenariat. Des centaines de familles sont privées de sources de revenus depuis une année à cause de cette situation, en sus du manque à gagner infligé aux collectivités en termes de fiscalité. Notre entreprise, quoique en difficultés, est résolument décidée à se défendre avec tous les moyens légaux afin de redémarrer l’usine et prendre part au décollage de notre économie, conformément aux orientations du gouvernement et des autorités». L’Expression qui a été le premier quotidien à aborder le sujet avait pris contact avec la société Danone pour obtenir des réponses, mais on nous répond par un refus. 

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