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Fake news, insultes et manipulations

Dans l’enfer des réseaux sociaux

Très vite, « Facebook and Co » peut propager une déferlante de haine qui mène vers l’irréparable. Les exemples ne manquent pas…

Mercredi dernier, les résultats du baccalauréat sont tombés. Quelques heures après, les photos des meilleures élèves de la «cuvée 2020» ont été publiées sur les réseaux sociaux. Parmi elles, deux jeunes filles, brillantes, qui ont été classées premières de leurs wilayas respectives, à savoir Sétif et Béjaïa. Elles ont vite déchaîné les passions! Pas pour leur génies mais à cause de leurs...tenues vestimentaires. Les extrémistes de tous bords sont sortis de leurs «tanières» pour déverser leur venin sur les deux adolescentes, l'une à cause de son jean, l'autre à cause de son «djelbab». Insultes, invectives et même menaces ont fusé de partout. Leurs photos ont fait le tour de la Toile. Une déferlante de «haine» s'est propagée contre deux demoiselles à l'avenir radieux. Elles ont sûrement dû voir toutes les horreurs qui ont été écrites sur elles et leurs parents. Quand on est adolescent, ce genre de harcèlement sur le Web peut vite tourner au drame. Même si l'on n'est pas fragile psychologiquement, cela peut très vite tourner au drame. Cette petite histoire montre le cyberharcèlement que subissent beaucoup de personnes à travers la Toile. D'incessantes agressions morales ont lieu via Internet ou les smartphones. Comme des bandes de chiens errants déguisés en faux trolls, mais vrais haters s'attaquent, en meutes, à une personne. À coup de commentaires ou des messages, ils font preuve d'une violence inouïe, poussant beaucoup de personnes à la dépression. Il s'agit là d'un vrai fléau de société qui a pris beaucoup d'ampleur, en ces temps de pandémie où les réseaux sociaux ont été le seul moyen d'interaction sociale, ce qui a poussé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, à réagir pour dire stop à ce problème, qu'il qualifie de menace pour la société algérienne. «La violence expressive qui se déverse sur nos réseaux sociaux est inadmissible et menace le tissu social de banalisation, de l'incivisme, de brutalisation et d'ensauvagement, imposant ce que d'aucuns ont appelé une démocratisation de la méchanceté et d'autres passions tristes», a déploré le ministre, mettant en avant ce phénomène qu'on a tendance à oublier. «Au-delà du trolling et de l'agressivité comme registre d'expression, que l'on pourrait réunir sous le terme d'incivilités, le cyberharcèlement militant et les discours de haine, même s'ils sont punis par la loi, en raison des dommages psychologiques qu'ils peuvent occasionner chez leurs victimes, ont également des effets néfastes sur le débat public», a poursuivi Ammar Belhimer, menaçant de recourir à la justice, afin de mettre fin à ce phénomène. Une méthode qui a montré son efficacité avec les fake news. Au début de la pandémie, ces fausses informations ont pullulé à travers la « Dz blogosphére». À l'instar, de tous les pays du monde, elles avaient crée la panique et la confusion chez la population qui faisait face à une maladie encore inconnue pour les spécialistes. Des émeutes et autres mouvements de panique avaient même été enregistrés. Les autorités algériennes ont, néanmoins, réussi à freiner cette «autre pandémie», contrairement à beaucoup d'autres pays à travers le monde. Pour cela, les autorités ont choisi la méthode forte. Elles ont encore tapé plus fort en faisant voter, par le Parlement, une loi dans le Code pénal pour criminaliser les fake news. Plusieurs auteurs de fausses informations durant cette crise sanitaire ont été écroués. Comme par miracle, ce phénomène s'est vite estompé. Il n'a évidemment pas disparu, mais il s'est «calmé», alors que beaucoup de nom-breux pays dans le monde font encore face à ce phénomène de façon très brutale. L'Algérie a t-elle choisi la bonne méthode? Les résultats semblent être là! Car les réseaux sociaux peuvent être une «arme» dangereuse entre les mains de Monsieur Tout-le-Monde quand ils naviguent dans les eaux troubles des fake news. Elles permettent de dangereuses manipulations qui peuvent mener vers des assassinats ou même des guerres civiles. L'exemple le plus récent est la décapitation de l'enseignant, jeudi dernier, en France. Si son histoire n'avait pas été partagée sur les réseaux sociaux par un pseudo imam, ce drame n'aurait jamais eu lieu.

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