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Solidarité, lutte contre la spéculation et repositionnement stratégique

Djerad dresse le plan de bataille

«Nous avons une opportunité pour appliquer la démocratie participative sur le terrain et nous habituer à impliquer les citoyens.»

Le Premier ministre s'est déplacé, hier, à Blida. Il a rendu visite aux professionnels de la santé qui exercent au sein de l'hôpital Frantz Fanon qui traite les malades atteints du coronavirus. Abdelaziz Djerad était donc aux avant-postes de la guerre que mène l'Algérie contre l'épidémie qui a déjà fait des milliers de morts de par le monde et 35 en Algérie, au dernier décompte. Cette sortie sur le terrain n'est pas anodine. Elle annonce la volonté des plus hautes autorités du pays de demeurer auprès des Blidéens. Ces derniers ne sont pas confinés par mesure de représailles, mais pour leur sécurité et celle de l'ensemble de la communauté nationale. L'on aura d'ailleurs saisi la portée du message présidentiel adressé aux Algériens de cette wilaya, mais aussi la vague de solidarité émanant des quatre coins du pays. Une solidarité concrète avec des dons alimentaires, en produits médicaux et paramédicaux. Des aides qui sont venues de plusieurs wilayas du pays. Et le flux ne cesse de grossir au fil des jours. Les Blidéens ne sont pas seuls et la visite du Premier ministre témoigne de cette mobilisation de la nation, Etat et société civile.
L'effort de solidarité est nécessaire en direction de la population de la ville des Roses, totalement confinés chez eux et dont les plus modestes, notamment les travailleurs journaliers ont besoin d'un soutien encore plus affirmé de la part de l'Etat, mais aussi de la communauté nationale. Mais le Premier ministre, l'a souligné, cet élan n'est pas spécifiquement centré autour de la ville confinée. Ce seront tous les Algériens, impactés directement dans leur vie quotidienne par les conséquences de l'épidémie qui seront accompagnés dans l'épreuve qu'ils traverseront. Un accompagnement national, insistera le Premier ministre, qui rappellera le décret pris, avant-hier, organisant la solidarité jusqu'au dernier village de la République en s'appuyant sur les volontés puisées dans la société civile.
C'est dire que Blida est certes, le premier jalon de la solidarité nationale qui prend forme, mais l'objectif est de mailler tout le pays et identifier le moindre besoin dans le plus éloigné douar. Il est entendu qu'au vu de l'immensité du territoire, il ne sera pas aisé de réussir une pareille organisation, mais le gouvernement pense tenir un atout majeur en associant l'Algérie profonde au projet. C'est un grand chantier démocratique. Et le Premier ministre ne s'y est pas trompé en soulignant que le décret qu'il a pris est «une opportunité pour appliquer la démocratie participative sur le terrain et nous habituer à impliquer les citoyens, pour consacrer la confiance entre eux et l'administration locale, dans l'intérêt de la famille algérienne et des citoyens». C'est clair, net et précis. La lutte contre les effets de l'épidémie est un exercice de démocratie qui devra, insiste Djerad, impliquer «des jeunes bénévoles pour acheminer les produits alimentaires aux familles nécessiteuses dans les villages et cités, dont particulièrement celles qui n'ont pas les moyens d'arriver à ces produits». Une mission de la plus haute importance, d'autant que les «donneurs d'ordre» dans cette organisation seront les comités citoyens. L'Etat ne sera pas décideur, mais simple accompagnateur.
Cela au plan de la solidarité. à partir de Tipasa, seconde wilaya visitée, le Premier ministre a mis en exergue le rôle de l'Algérie au sein de la communauté internationale et l'obligation qu'elle a «de réfléchir à lier son destin à des relations internationales justes accordant la priorité à la protection de l'homme en tant qu'humain, et à l'humanité en tant qu'humanité». Il faut dire que la pandémie amène à relativiser les rapports de l'homme à l'économie et sa place dans la mondialisation. «C'est la leçon à tirer de cette crise sanitaire mondiale», a indiqué le Premier ministre. «Désormais, il y a le monde d'avant le coronavirus et le monde d'après», insistera Abdelaziz Djerad, non sans inviter à «réfléchir à la dimension mondiale de cette crise globale, qui a impacté les économies mondiales, l'agriculture et l'industrie». L'un dans l'autre, la vaste action de solidarité que lance l'Exécutif est en soi un début de réponse au questionnement qu'impose le coronavirus.
Cette dimension universelle de l'action gouvernementale ne l'éloigne pas de la réalité algérienne et la lutte acharnée qu'il va falloir mener contre les spéculateurs de tout bord. «La lutte contre la spéculation doit se faire avec des moyens sécuritaires et au nom de la loi», a asséné le Premier ministre devant un silo de stockage des céréales d'Ahmer El Aïn.
Mettant en évidence l'impérieuse nécessité pour l'Algérie de disposer de «stocks stratégiques», le Premier ministre a appelé à «l'impératif de sa sauvegarde permanente, en vue de consacrer l'équilibre au sein du marché et lutter contre les spéculateurs et les gaspilleurs».

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