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Il exige de la rigueur dans l'exécution de la feuille de route

Djerad tance les walis

Pour le Premier ministre, l'Algérie nouvelle doit recourir à de nouveaux mécanismes de gestion, de nouveaux moyens et une nouvelle méthodologie.

Le président a sévi en écartant les responsables locaux qui n'ont pas mis en application ses orientations, données il y a plus de 6 mois. Et il ne s'agit là que d'un début, comme l'a annoncé le chef de l'Etat. Très mécontent, Abdelmadjid Tebboune a violemment mis en garde tous ceux qui entraveraient la démarche de l'Algérie nouvelle. La réaction du chef de l'Etat n'est pas du tout exagérée puisque selon le Premier ministre, seulement 10 à 20% des instructions du président ont été appliquées! Un aveu d'échec? Pas totalement puisque la crise sanitaire mondiale, qui a confiné la vie en Algérie durant les derniers mois, plaide en faveur du gouvernement et ses auxiliaires. Cependant, cette situation n'étant plus tolérable, Abdelaziz Djerad a décidé de prendre les choses en main. Aux commandes donc pour l'exécution rapide du programme présidentiel, le Premier ministre a essayé de revoir sa stratégie, de trouver les failles pour la corriger. Il en a cité une comme principale entrave à l'exécution du programme du président: les bureaucrates. Ces derniers existent à tous les niveaux de l'administration et ont la peau dure car, cela fait des décennies que tous les gouvernements ont promis de lutter contre ce phénomène, en vain. Les lenteurs administratives et le manque de coordination entre les différents services sont ancrés au plus profond des pratiques et ce n'est sûrement pas avec un tour de main que le fléau disparaîtra. Il s'agira là de la première épreuve pour Abdelaziz Djerad et pas des plus aisées. Pour réussir à maîtriser le temps et faire face à la bureaucratie, Djerad a prévu l'établissement d'un calendrier précis pour l'ensemble des projets des zones d'ombre, d'assurer un suivi périodique de leur réalisation et d'effectuer une évaluation mensuelle pour atteindre les objectifs dans les délais fixés. Mieux, il a décidé d'installer des commissions locales de suivi et de mettre en place un plan d'urgence de numérisation au niveau local qui permettra un contrôle permanent et strict. Ce contrôle ne va pas permettre de faire respecter les délais de réalisation, mais aussi d'assurer la transparence dans la gestion car, pour le Premier ministre, il n'est pas question de permettre la dilapidation de l'argent des zones d'ombre. Car, comme il l'a déclaré «les corrompus existent à différents niveaux dans les institutions et les administrations et tentent d'entraver les réformes engagées».
Il est impératif donc de lutter contre ce fléau en garantissant l'intégrité et la probité des agents publics. Cela se fera à travers l'instauration de nouveaux mécanismes de prévention et de contrôle à même d'assurer la probité des agents publics et la bonne gestion des deniers publics. L'accès aux postes de responsabilité sera également tributaire de l'éligibilité, du mérite et de l'intégrité.
Le message de Djerad est clair: dorénavant il faut de la rigueur dans la gestion des projets et des dépenses publiques. Il ne s'agira plus de faire dans les opérations récurrentes et anormales de renouvellement des trottoirs, mais de cibler les besoins réels des citoyens. Mieux, ces derniers ont leur mot à dire puisque le Premier ministre exige l'ouverture du dialogue permanent avec les citoyens avant d'imposer toute idée dans la résolution des questions soulevées sur le terrain. Il s'agit de la mise en pratique de la démocratie participative. Si réellement cela venait à se concrétiser et que les responsables et élus locaux prenaient le temps d'écouter les préoccupations des habitants, on pourrait alors parler de l'amorce d'un réel changement. Car, seul l'habitant des zones d'ombre est à même de cataloguer ses priorités. Et il sera le mieux placé à veiller et à contrôler la réalisation des projets structurants qui lui ouvriront la porte vers une vie meilleure.
Reste à savoir maintenant, l'application réelle d'une telle politique sur le terrain. Abdelaziz Djerad veut faire vite et bien. Raison pour laquelle, il ne cherche pas à inscrire des projets coûteux et à long terme, mais insiste pour des réalisations promptes qui donneront des résultats concrets aux problèmes du quotidien. Il exige donc le raccordement aux réseaux d'électricité, de gaz, d'eau potable et d'assainissement et le désenclavement, à travers la réalisation de routes.
Des solutions qui doivent être pensées selon les moyens financiers. Pour le Premier ministre, l'Algérie nouvelle doit recourir à de nouveaux mécanismes de gestion, de nouveaux moyens et une nouvelle méthodologie.

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