{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Au cinquième jour de la grève des magistrats

Droit vers l’enlisement

«Plusieurs centaines de magistrats, venus des quatre coins du pays, ont manifesté jeudi devant le siège de la Cour suprême.»

Le bras de fer opposant les magistrats à la chancellerie se poursuit. Les deux parties réagissent par communiqués interposés. Aucune avancée n’a été enregistrée jusqu’à jeudi dernier. Le Syndicat national des magistrats (SNM), continue à rejeter le vaste mouvement dans le corps des magistrats opéré, selon lui, «unilatéralement» par la tutelle.
De nombreux magistrats, venus des quatre coins du pays, ont manifesté la matinée de jeudi devant la siège de la Cour suprême à Alger. L’après-midi, tous les magistrats ont rejoint leurs tribunaux respectifs où la tutelle tentait sans cesse d’installer à l’aide de la force publique les magistrats dans leurs nouvelles fonctions dans le cadre du récent mouvement.
A titre d’exemple, parallèlement au rassemblement des magistrats, le procureur de la République près le tribunal de Bab-El-Oued a été installé à l’aide de grand renfort des gendarmes. «D’autres tribunaux ont connu les mêmes tentatives», a-t-on signalé. Dans un communiqué, le SNM, a affirmé qu’«au cinquième jour de la grève, le taux de suivi au niveau des différentes juridictions a atteint 98%».
«La tutelle prétend que le syndicat a accepté les critères ayant présidé à l’opération de mutation des magistrats. Certes, nous avons assisté à une réunion préliminaire et on s’est entendu sur le fait que le mouvement touchera non pas la moitié de l’effectif mais uniquement les procureurs de la République, les présidents de cours et les juges d’instruction, qui ont 5 ans et plus au niveau de la même cour. Or, le mouvement a touché près de 3000 magistrats, qui n’ont pas demandé à être mutés», a indiqué Issad Mabrouk.
La réaction du ministre de la Justice Belkacem Zeghmati ne s’est pas fait attendre. Dans un nouveau communiqué émanant des services de son département, il a réitéré son appel aux «magistrats, qui s’estiment lésés à introduire leurs recours qui seront tranchés dans le cadre des dispositions de l’article 19 de la loi relative à la composition du Conseil supérieur de la magistrature, ses actions et ses prérogatives».
Il a accusé certains magistrats «d’avoir entravé la liberté de travail, en ayant recours à des méthodes inciviques, en dépit de l’engagement du président du Syndicat national des magistrats (SNM) lors de sa réunion avec le ministre de la Justice, garde des Sceaux, le 29 octobre 2019, à mettre fin à tous ces comportements en publiant un communiqué dans lequel il appelle au respect de la liberté de travail des magistrats ». Il faut dire que cette grève est inédite dans un corps à qui la loi interdit de débrayer. Elle a été déclenchée, suite à un vaste mouvement dans le corps de la magistrature, ayant touché la moitié de son effectif. Ce mouvement est «la goutte qui a fait déborder le vase, après une accumulation de problèmes et insuffisances socioprofessionnels », a-t-on expliqué. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré