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Industrie automobile

Du coup de frein à la panne

L’activité dans ce secteur, pourtant prometteur, a connu un sérieux coup de frein après le changement de cap du gouvernement.

Bâtir sur un terrain qui ne repose pas sur des fondations solides conduit incontestablement à de mauvaises surprises, des contrariétés qui peuvent s’avérer désastreuses. La situation actuelle que vit le secteur de l’automobile, en Algérie, s’y apparente. Son activité pourtant prometteuse, a connu un sérieux coup de frein après le changement de cap du gouvernement. Le hause de la facture des importations a conduit l’Exécutif à réduire l’importation des kits CKD-SKD pour le montage automobile, et recourir à l’importation de véhicules de moins de 3 ans. Une décision hasardeuse qui n’est d’aucun intérêt pour un pays qui ambitionne de sortir de sa dépendance au secteur des hydrocarbures. Elle met en exergue l’absence de vision d’un Exécutif aux abois et signe pratiquement l’arrêt de mort de la filière de l’assemblage et du montage automobile qui s’était fixé pour objectif de mettre sur le marché 200000 véhicules par an. Un projet davantage contrarié avec la mise sous les verrous de Mahieddine Tahkout, patron du groupe TMC, de Mourad Oulmi, P-DG de Sovac, Hassan Arbaoui, P-DG de Global Group, et Ahmed Mazouz, responsable de GM Trade. L’avenir de l’industrie automobile est -il hypothéqué ? La question est incontournable. L’arrestation de certains patrons, accusés de corruption et de dilapidation des deniers publics a provoqué une onde de choc au sein de cette filière. Le gouvernement qui y a mis un dispositif pour atténuer le fardeau de la facture des importations a provoqué un véritable tsunami qui n’a fait qu’amplifier une crise devenue inévitable avec le blocage des comptes de ces différentes unités de fabrication avec comme impact la très probable mise au chômage de milliers de travailleurs. Tout repose désormais sur la marque Renault qui avait mis la barre haute : produire quelque 400000 voitures d’ici 2022. De quoi satisfaire le marché national. Le constructeur automobile y est officiellement implanté depuis plus de quatre années. L’usine de Oued Tlélat, près d’Oran, a été inaugurée le 10 novembre 2014. Elle avait fêté la 100000 ème voiture produite sur ce site en septembre 2017. Une affaire bien engagée au point où la célèbre marque au Losange avait annoncé qu’elle ouvrirait une seconde usine de montage de véhicules en plate-forme CKD (Complete Knock Down) avant la fin de l’année 2019. «Renault Algérie production inaugurera avant la fin 2019 une nouvelle usine en plate-forme CKD (Complete Knock Down)» avait déclaré en janvier 2018 Fabrice Cambolive, directeur général de la région Afrique, Moyen-Orient et Inde. Cette usine «produira 100 000 véhicules lors de la première étape de production avant de passer rapidement aux étapes supérieures», avait-t-il indiqué tout en précisant que «Renault Algérie production prévoit d’entamer l’exportation vers l’Afrique une fois l’objectif de production de 150.000 unités/an atteint». Un investissement estimé à des centaines de millions d’euros qui doit permettre à la Société nationale des véhicules industriels (Snvi) d’intervenir en amont. Un gage de stabilité et de création d’emplois pour l’économie nationale qui a entamé son processus de diversification pour atténuer sa dépendance au secteur des hydrocarbures. Il est donc tout à fait légitime de craindre pour ce projet porteur de nombreuses créations d’emploi qui, de surcroît, priverait le pays d’une pièce précieuse pour le développement prometteur de son secteur industriel, automobile en particulier. Le marché de l’automobile se frotte déjà les mains. Irons-nous vers une flambée des prix des voitures ? L’industrie naissante de l’industrie de l’automobile est-elle compromise ? Des questions qui symbolisent les tâtonnements, les échecs des différents gouvernements qui n’ont pas su tirer les leçons de nos expériences malheureuses, passées pour édifier une véritable industrie nationale. Nous continuons d’en payer le prix. Le constat est amer. 

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