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Des officines tentent en vain de stopper le processus électoral

Echec au complot

Leur façon d’agir sur le terrain et les réseaux sociaux ne peut relever du hasard ni s’expliquer par la «dynamique populaire». Il y a des individus derrière.

Ils étaient jusqu’à jeudi dernier 139 postulants à la candidature pour la prochaine élection présidentielle. Ce chiffre va certainement gonfler d’ici à la fin de la période de collecte des parrainages. Il est entendu qu’à l’issue de cette phase, il ne restera qu’une poignée de candidats, dont les dossiers auront été validés par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie). En attendant, ce sont les aspects organisationnels qui retiennent l’intérêt des observateurs.
Il faut dire que depuis l’installation de l’Anie, il s’est engagé une bataille dans les médias et sur les réseaux sociaux, avec l’objectif d’expliquer, pour certains, l’impossibilité de faire tourner l’Autorité dans un contexte de «bouillonnement populaire». Les tenants ce cette thèse ont construit plusieurs scénarios qu’ils tentent de vendre à l’opinion nationale. Il y a d’abord eu, l’impossibilité d’assainir le fichier électoral, au motif que l’Anie ne dispose pas à son niveau d’une armée de «vérificateurs». Les cercles qui diffusaient cette «aberration» voulaient, bien entendu, parvenir à l’idée selon laquelle, ledit fichier demeure encore entre les mains du «système», tout simplement parce que sa révision est effectuée au niveau des APC. Le but de l’opération est d’insinuer que tous les fonctionnaires sont à la solde du pouvoir et que l’Anie n’y pourra rien ou qu’elle-même en est l’émanation.
L’offensive médiatique et sur les réseaux sociaux qui s’en est suivie, s’est matérialisée sur le terrain par des tentatives de fermer les bureaux des élections et des intimidations de citoyens désireux de s’inscrire sur le fichier électoral. Chaque «opération» a été montée en épingle, avec l’intention de créer une réaction en chaîne à l’échelle de tout le pays. Il y a eu quelques actions, mais rien de bien sérieux, en ce sens que sur les 1451 communes que compte le pays, quelques-unes seulement ont fait l’objet d’attaque. L’effet «tache d’huile» n’a pas eu lieu. Ce qui veut dire que les citoyens, même ceux qui participent aux marches hebdomadaires, ne soutiennent pas les «excités du Hirak».
Cela pour le volet «opérationnel» de l’offensive anti-présidentielle. Au plan du discours, les opposants à l’option de la sortie de crise par l’élection, ont organisé une véritable campagne médiatique destinée à terroriser les membres de l’Anie à l’échelle locale. Des photos ont été publiées sur les réseaux sociaux et des fonctionnaires ont été publiquement désignés à la vindicte, parce qu’ils ont accepté la proposition de représenter l’Anie dans leurs régions. Les personnes «humiliées» étaient censées servir d’exemples à toutes celles qui voudraient contribuer à la réussite du rendez-vous électoral du 12 décembre prochain. Il faut dire que les attaques étaient d’une rare violence, et cela a dû refroidir pas mal de cadres approchés par l’Anie pour figurer sur ses listes.
Ces deux niveaux d’intervention des «anti-présidentielle» relèvent certainement d’une stratégie bien pensée, destinée à créer les conditions à même d’empêcher physiquement la tenue du scrutin. Cette façon d’agir sur le terrain et les réseaux sociaux ne peut relever du hasard ni s’expliquer par la «dynamique populaire». Il y a des individus derrière. Des commandos chargés de mener des actions «coups de poing» dans les mairies et une «armée» d’internautes missionnée pour faire de l’écho à ces actions, tout en terrorisant les Algériens, sont les principaux acteurs de cette machination.
Ce qu’il faut retenir de cette opération d’empêchement de la présidentielle, c’est qu’elle ne repose pas sur un discours véritablement convaincant, puisqu’à ce jour, les citoyens dans leur écrasante majorité n’encouragent pas les actions «coups de poing», bien au contraire. De même que le travail de dénigrement sur les réseaux sociaux n’a pas atteint ses objectifs, pour la simple raison que le déploiement des démembrements de l’Anie est exécuté selon un calendrier normal. L’installation des délégations communales interviendra dans le courant de la semaine.
Un double camouflet, donc, pour les milieux hostiles à la présidentielle qui, on le devine aisément, n’ont pas encore dit leur dernier mot. Il faut s’attendre à d’autres actions dans le futur, malgré les échecs répétés, à monter le peuple contre le scrutin qui n’ont, jusque-là, pas abouti et tout indique qu’elles n’aboutiront pas. On peut en avoir pour preuve que ces officines qui tentent de manipuler l’opinion n’ont pas leurs entrées dans les partis d’opposition. Parmi ces derniers qui militent pour la constituante, donc contre la présidentielle, aucun n’est adepte de l’action violente du type de blocage des APC. Le pacifisme du Mouvement populaire n’est pas tactique, il est dans son code génétique.
C’est dire que les officines intéressées par le basculement de l’Algérie dans le chaos n’ont le soutien de personne. Malgré leur puissance financière, elles ne sont pas parvenues à provoquer une brèche dans la cuirasse de la société algérienne.

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