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Entre soulagement et inquiétude

La rumeur circulait depuis quelques jours, elle s'est confirmée hier! Le gouvernement a décidé d'alléger les mesures de confinement. Une nouvelle qui s'est répandue comme une traînée de poudre à travers les quatre coins du pays. Les Algériens ont exprimé leur soulagement de pouvoir, enfin, retrouver une vie presque normale. Cela même si certaines inquiétudes demeurent encore. «Je suis soulagé. On va enfin pouvoir respirer un peu après ces longs mois d'angoisse», soutient Nabil, un père de famille qui est bien décidé à emmener ses enfants pour une petite virée à la plage. «Certes, le Covid-19 m'inquiète, mais je compte prendre les précautions nécessaires en respectant les distances de sécurité»,soutient-il en avouant que sa petite famille est au bord de la dépression. «C'est difficile pour nous les adultes, mais ça l'est encore plus pour les enfants. Ils sont enfermés entre 4 murs depuis plus de 4 mois c'est vraiment pesant pour eux. J'arrive difficilement à canaliser leur énergie», soutient celui qui assure avoir respecté scrupuleusement jusqu'ici le confinement et les recommandations des autorités sanitaires. Mais il compte se lâcher en ce mois d'août et de canicule. C'est le cas également de Bouchra, une jeune fille, qui se prépare déjà pour un week-end à la plage. «En attendant de pouvoir profiter d'un bon café ou un petit restaurant», soutient-elle en avouant être quelque peu inquiète de la circulation du virus après cet allégement. «Mais je me dis que si les autorités sanitaires, qui ont été strictes jusqu'à maintenant, ont décidé de ces nouvelles mesures c'est qu'elles ont calculé le risque», se rassure-t-elle. Salim, lui, est persuadé que la fin du coronavirus est proche. «Hamdoulah. Les mosquées vont réouvrir, on pourra prier. Allah va faire disparaître cette pandémie», estime-t-il en assurant attendre avec impatience la journée de samedi prochain afin de pouvoir aller prier à la mosquée. «C'était très dur de ne pas accomplir mes prières dans la mosquée de mon quartier. On est en train d'aider à sa désinfection en attendant le jour J où l'on pourra enfin prier en groupe», rapporte-t-il en appelant les fidèles à faire preuve de sagesse en respectant les mesures d'hygiène et de distanciation sociale. «On doit éviter que les mosquées ne deviennent le bouc émissaire et ne soient à nouveau fermées», ajoute-t-il très heureux. C'est également la même joie qui est ressentie chez les propriétaires de restaurants et autres commerces de distractions, notamment ceux qui se trouvent a proximité des espaces de détente. «On ne sait pas encore si l'on sera autorisé à réouvrir mais la rumeur dit oui. On se prépare en conséquence pour être prêt le jour J en mettant en place des mesures d'hygiène et de distanciation sociale comme ce qui a été fait à l'étranger», indique Mehdi, gérant d'un petit kiosque de plage. «On pourra enfin revivre et gagner notre croûte», ajoute-t-il avec beaucoup de joie. Ce n'est pas le cas de Amina qui dit être très inquiète des retombées de cet allégement. «Quand les mesures étaient plus dures, personne ne les a respectées on est à plus de 500 cas, jour. Qu'est-ce que ça sera durant la rentrée?», s'interroge-t-elle. De même pour le docteur Omar. H. qui craint de voir une seconde vague de l'épidémie. «Le personnel médical est épuisé. On a peur que cela nous retombe sur la tête», rétorque-t-il très sceptique. Une peur qui est tout à fait justifiée du fait que les Algériens doivent comprendre que le virus n'a pas disparu. Ils doivent faire preuve de maturité et de conscience afin de réussir cette étape. La balle est dans leur camp...

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