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Il s’est approprié le slogan « Badissia-novembria »

Etrange allocution de Djemaï

L’ombre de Amar Saâdani a plané, hier, sur la rencontre du FLN.

Etrange allocution du secrétaire général du FLN, Mohamed Djemaï. Il s’est approprié, hier, lors de son intervention au siège du parti devant les vieux apparatchiks, du FLN la toute nouvelle expression dans le langage politique des islamistes algériens « Badissia-novembria» dans l’objectif d’un repositionnement et reconfiguration politique. Le FLN qui veut se redéployer n’a pas trouvé mieux que de déterrer cette vieille idiologie. Il n’a pas manqué de faire la promotion de ce slogan apparu récemment sur la scène politique. Malgré le fait que l’association des ouléma fut la version théocratique du l’ex-parti unique, ce slogan sorti du laboratoire de la contre-révolution est absent du lexique du FLN. A titre de rappel, ce mot d’ordre, qui a trouvé les faveurs de Djemaï, a été évoqué avec force par une large partie des partis et personnalités de la mouvance islamiste et baâthiste. En replaçant le FLN dans cette orbite, Mohamed Djemaï, tente de défendre l’idée d’un Etat algérien exclusivement «arabe, novembrien et badissien», en remettant en cause les autres courants idéologiques, les principes entérinés lors du congrès de la Soummam et la légitimité du GPRA. Il faut dire que «les islamistes tentent de contrecarrer le courant indépendantiste radical issu de l’Etoile nord-africaine, en essayant de donner une dimension démesurée au rôle de l’association des ouléma musulmans conduite par Ben Badis ». Pour nombre d’observateurs «les promoteurs de ce courant tentent de falsifier l’histoire, pis encore, de confisquer à leur profit la révolution populaire». Pour d’autres «Badissia-novembria» est un slogan islamo-conservateur, conçu pour contrecarrer l’autre slogan repris en chœur par les manifestants: «Djazaïr horra dimocratia». En outre, l’ombre de Amar Saadani a plané, hier, sur la rencontre du FLN. Ses partisans étaient présents en force à la réunion. En cette occasion, le secrétaire général du FLN, Mohamed Djemaï a installé la commission des sages et celle des jeunes et de la société civile. Il est question de tenter de soigner l’image de l’ex-parti unique, qui « a sa part de responsabilité dans l’impasse à laquelle est parvenu le pays », aux yeux du Hirak, reconnaît-on encore. « Des pratiques et comportements de certains responsables ont donné une mauvaise presse au FLN », a répété Djemaï. Dans son intervention il a encensé le chef d’état-major et s’est attaqué à ceux qui réclament une transition et plaidé pour des élections rapides.
La commission des sages censée résoudre la crise qui secoue le parti est présidée par Mohamed Alioui, secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (Unpa). Elle comporte des caciques du parti à l’image de Saïd Bouhadja, Mustapha Mazouz, le député de Tamanrasset, Mahmoud Guemama, Mohamed-Larbi Ould Khelifa, Saliha Djefal...etc. Dans une allocution il a réitéré que les « véritables solutions à la crise que vit l’Algérie doivent être envisagées dans le cadre de la Constitution et la jurisprudence ». Il a appelé à « l’accélération de l’organisation de la présidentielle, une échéance électorale durant laquelle le peuple pourra exprimer son choix en toute souveraineté ». Par ailleurs, il a salué l’accompagnement par l’Armée nationale populaire (ANP) et de son Commandement du mouvement , affirmant que cette position a permis la réalisation de plusieurs acquis, notamment la libération de la justice qui lutte actuellement contre la corruption et les corrompus. Dans ce contexte, il a souligné que « toute atteinte à l’institution militaire est une atteinte au peuple algérien », qualifiant ces comportements d’ « attaques désespérées et lâches ».

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