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Un voisin marocain belliqueux, hostilité des pays du Golfe, crise libyenne et pressions de l'UE

Faisceau de menaces sur l'Algérie

Cet unanimisme hostile, qui s'exprime contre l'Algérie, dicte l'impératif d'une trêve, une mise en sourdine de nos différends politiques et idéologiques le temps de consolider le front interne.

Jamais depuis l'indépendance du pays en 1962, l'Algérie n'a fait face à une pareille convergence de menaces. Un voisin marocain belliqueux, des pays du Golfe très hostiles, une crise libyenne qui met sérieusement en péril la sécurité à nos frontières et d'inflexibles pressions de l'UE. Cet unanimisme hostile qui s'exprime contre l'Algérie dicte l'impératif d'une trêve, d'une mise en sourdine de nos différends politiques et idéologiques, d'oublier nos susceptibilités le temps de consolider le front interne. À ces menaces s'ajoutent les crises sanitaires du Covid-19 et une dépression économique des plus critiques. L'heure est grave, le temps est à l'union des forces du pays. Il faut une réaction plus forte, plus concertée de la société civile, des intellectuels et des partis politiques. La sensibilisation contre ces dangers multiples doit être à l'image de cette alerte lancée, il y a une semaine, par le plus vieux parti d'opposition. Dans un communiqué sanctionnant la réunion de sa direction nationale, le FFS a exhorté tous les patriotes, où qu'ils se trouvent, à prendre leurs responsabilités historiques «en renouant avec les valeurs et les principes de la révolution de Novembre 54». Cela explique-t-il, pour barrer la route «aux plans et aux stratégies mettant en cause notre intégrité territoriale et notre souveraineté nationale». Le FFS est convaincu que l'Algérie fait l'objet d'une hostilité croissante de la part d'alliances géopolitiques de circonstance, dont l'objectif est d'affaiblir ses capacités de résistance pour la soumettre définitivement aux intérêts prédateurs des puissances néolibérales. Ainsi, le FFS a lancé un appel à la raison pour sauver le pays. Au parti de feu Hocine Ait Ahmed, c'est Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid, qui est monté, lui aussi, au créneau pour dénoncer, vendredi dernier, la résolution votée par le Parlement européen (PE) sur l'Algérie. Soufiane Djilali ne se fait pas de doute quant aux visées du PE : il s'agit d'une tentative de «mise sous protectorat de notre pays», s'est-il indigné, notant que «la résolution du Parlement européen est un affront à l'honneur des Algériens et une tentative de mise sous protectorat de l'Algérie».
Le temps des colonisations au nom de la religion puis au nom de la civilisation est révolu. On en était, au début de ce siècle, à la démocratie héliportée qui avait planté son décor hideux à la suite de l'invasion de l'Irak par l'armée américaine. On en est à présent aux pressions politiques de tout bord en vue d'obtenir une soumission économique totale. Il serait vraiment naïf de croire qu'une institution étrangère, fût-elle le Parlement européen puisse se soucier des libertés démocratiques dans notre pays. À la guerre comme à la guerre, le premier but étant d'accaparer au mieux les richesses du pays. Comment pouvons-nous contester l'idée que le Parlement européen, s'adonne à un chantage économique quand on sait que cette résolution tombe à quelques jours de la rencontre, prévue le 7 décembre prochain entre la Commission européenne et les autorités algériennes. Elle portera sur l'Accord d'association avec l'UE dont ces dernières ont demandé la révision en fonction des intérêts économiques. La coïncidence est flagrante pour n'être qu'un simple hasard de calendrier.
Cette salve européenne, intervient quelques jours après la rupture de la trêve Rabat-Polisario, décidée par l'axe israélo-émirati. Un autre hasard? Dopée par les pays du Golfe franchement hostiles à l'Algérie, l'armée marocaine a violé la zone tampon de El Guerguerat, dont le seul but est de porter atteinte à la profondeur sécuritaire et stratégique algérienne. C'est d'autant plus vrai que les Emirats et Israël jouent cette fois-ci à visage découvert. Après la normalisation avec Israël, les Emirats, décident d'ouvrir des consulats au Sahara occidental. Une docilité qui cadre parfaitement avec les objectifs géostratégiques occidentaux: pour planter l'Otan en Afrique du Nord, avec la bénédiction du Maroc, il faut transformer cette région en une «nouvelle Syrie» ou un «nouveau Yémen». C'est dans cet environnement très hostile qu'évolue, aujourd'hui, l'Algérie. Elle figure au nombre des pays souverains qui ne se soumettront jamais au diktat du sionisme. Mais ses positions de principe se payent.

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