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Délais d’acquisition des véhicules importés

Ferhat Aït Ali s’en lave les mains

Les concessionnaires agréés ont toute la latitude de ne pas fournir des véhicules aux Algériens tout le temps qu’ils voudront.

Après avoir signé quatre agréments provisoires à des concessionnaires automobiles, dont l'opinion nationale ne sait rien du tout, en dehors des rumeurs insistantes que personne au gouvernement n'a confirmées ni démenties, le ministre de l'Industrie ne veut vraisemblablement plus entendre parler du dossier d'importation de véhicules neufs. Oubliant que le cahier des charges que ses propres services ont établi devait prioritairement garantir l'alimentation du marché en voitures neuves pour satisfaire une demande pressante de la société, Ferhat Aït Ali souligne que les concessionnaires ne sont pas comptables devant l'Etat de l'entame de l'opération d'importation des véhicules. «Ce ne sont pas des prérogatives du ministère de l'Industrie ou du ministère du Commerce de définir les dates d'entrée des véhicules. C'est à l'opérateur de définir comment, quand et d'où il doit acquérir les véhicules après l'octroi de son agrément définitif», a déclaré le ministre de l'Industrie en marge d'une conférence organisée par l'Institut national des études de stratégie globale (Inesg). Cela voudra tout simplement dire que les concessionnaires agréés ont toute la latitude de ne pas fournir des véhicules aux Algériens tout le temps qu'ils voudront. Ils peuvent donc retarder leur intervention en Algérie, reporter la création de milliers d'emplois et la perception de milliards de dinars en diverses taxes, voire même organiser la pénurie dans un marché où ils sont les seuls maîtres. Il est difficile de trouver une autre explication aux propos du ministre. En un mot comme en mille, il a décidé de s'en laver les mains. Les Algériens peuvent attendre indéfiniment ces fameuses voitures, les ministres de l'Industrie et du Commerce ne bougeront pas un doigt pour les aider. Les centaines de milliers de familles qui veulent légitimement éviter d'acheter du vieux au prix du neuf, au coût actuel des voitures d'occasion, se retrouvent pieds et poings liés face à des concessionnaires qui, plusieurs jours après avoir reçu le précieux sésame de la part du ministère de Ferhat Aït Ali, refusent de s'identifier. L'attitude du ministre et des concessionnaires qu'il a provisoirement agréés a un effet direct sur le marché de l'automobile dans le pays. Les prix qui ont déjà atteint des sommets jusque-là insoupçonnables vont encore grimper après la déclaration de Ferhat Aït Ali. En effet, en fermant purement et simplement la porte à toute probabilité de sortie de crise, il ne fait rien de plus qu'encourager les «professionnels de l'occasion» à gérer la pénurie à leur guise.
Le ministre, qui a rejeté d'un revers de la main l'importation de voiture de moins de3 ans, se débarrasse d'un dossier que lui a confié le président de la République. On se souvient, en effet, de l'insistance du chef de l'Etat d'en finir avec les cahiers des charges pour l'importation de véhicules neufs. Mais force est de constater que non seulement le dossier demeure pendant, mais le ministre de l'Industrie refuse de s'en occuper au motif qu'il a déjà fait sa part du travail. Il lance «la patate chaude» à des entreprises privées dont il refuse toujours de révéler l'identité.
Lors de la conférence, le ministre a détaillé le plan de relance économique et mis le doigt sur l'industrie mécanique, sans convaincre vraiment, puisque les Algériens attendent toujours les agréments des constructeurs qui ont soumissionné pour le cahier des charges. Au lieu d'évoquer le sujet, le ministre a abordé la «fantomatique» locomotion électrique. «Dans notre politique de relance, l'industrie publique mécanique doit s'appuyer sur des bases et des techniques nouvelles avec des ressources humaines issues des universités algériennes», a-t-il annoncé, alors que des dossiers concrets de constructeurs sont coincés au niveau du comité technique interministériel. Des milliers d'emplois potentiels bloqués par une bureaucratie, empêchant toute initiative de clore dans la filière mécanique. Mais cette situation intolérable n'empêche pas le ministre de disserter sur la relance de l'économie nationale. Le ministre dit promouvoir «une réelle industrie solide, impliquant l'activité de transformation dans différents secteurs d'activité». Sur le terrain on ne voit pas cela, notamment lorsqu'on apprend de la bouche d'un patron d'une organisation patronale, qu'en 2020, aucune ou très peu de concessions foncières ont été allouées à des opérateurs économiques. «Tout opérateur transformant la matière première aura la priorité en matière de financement», a affirmé le ministre, non sans préciser que le secteur public possède les capacités et l'outil industriel pour activer dans ce créneau. Et le privé?

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