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Oran

«Fini le banditisme politique»

Ça ne chuinte pas. La revendication populaire est reconduite de plus belle, en ce 17e vendredi, malgré le contexte politique hautement particulier. À deux pas de la baie, le vent chaud, accompagné d’un fort taux d’humidité, continue de souffler la colère populaire mais dénuée de haine. Les Oranais continuent d’occuper la rue en manifestant, comme chaque vendredi, en empruntant l’itinéraire habituel, scandant des slogans hostiles au pouvoir, dès que la procession s’est mise en branle. Dans leur marche, ils ont revendiqué leur empressement de l’instauration d’une «nouvelle République» bâtie sur des «piédestaux cohérents» et mise à l’abri de vils calculs, des clivages claniques et des manœuvres, qu’ils renvoient à «une époque révolue et qui n’est pas non plus algérienne».
Dans la rue depuis le 22 février, ils ne comptent plus rallier de sitôt leurs habitations tant que rien n’a changé quatre mois après le déclenchement de la révolte citoyenne revendiquant le départ du système. La série d’emprisonnements des «têtes pensantes de la bande» poursuivies dans des affaires de corruption ne sont, chez les enfants de Sidi El Houari, pas motivants pour en démordre aussi rapidement en se frottant les mains, dire «merci» pour rentrer à leurs domiciles, se prélasser et mourir de lassitude. Ils ne renoncent pas, revendiquant l’éradication des «résidus du système», diront deux manifestants n’ayant rien trouvé de mieux pour s’exprimer que de rendre la monnaie de sa pièce à Ouyahia en lui rappelant la «terminologie» qu’il utilisait dans ses speechs. Dans leur marche, ils ont renouvelé, encore une fois, leur attachement à leur revendication principale : le départ des «pourvoyeurs» du système et les symboles le représentant. «Partez tous, dégagez», ont-ils scandé, rejetant dans le fond et dans la forme «toutes les offres» auxquelles ils ont eu droit, par le biais de ce qu’ils qualifient «d’intermédiaires interposés» défilant sur les écrans des médias lourds, rapportant leurs points de vue sur l’avenir du mouvement, en appelant à se mettre en symbiose pour accompagner les «mesurettes» proposées par l’actuel pouvoir. «Elles sont tardives ces mesurettes, n’amadouant plus», rejette un manifestant. Les Oranais ne s’opposent pas réellement au dialogue. Celui-ci est de visu perceptible dans les banderoles qu’ils hissent tout haut en battant le pavé. Mais ils ne donnent pas non plus leur quitus pour se lancer dans une telle démarche.

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