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Intox, manipulation, dangereux raccourcis et dérives dans le reportage de M6

Généalogie d’un mensonge éhonté

Des intervenants algériens dans le documentaire vont s’en remettre au CSA francais pour dénoncer la manipulation dont ils ont été victimes par les producteurs de ce documentaire.

Après une accalmie de quelques années où l'Algérie avait été montrée entre 2014 et 2017 sous son beau visage à travers des documentaires sur «Thalassa» sur France 3, «Algérie vue du ciel» sur France 2 ou encore «Echappées belles» sur France 5, voilà qu'une nouvelle bataille audiovisuelle entre Paris et Alger est relancée. Cette bataille audiovisuelle avait connu une guerre médiatique féroce durant la période des années 90 entre Paris et Alger, marquée, notamment par la campagne du «qui tu qui» menée par les groupes privés Canal+ et TF1.
Après l'action maladroite de France24, le dérapage du doc de France 5, voilà que la télévision M6 qui était considérée comme la petite chaîne qui monte, mène une campagne médiatique contre l'Algérie. Même si en 2009, M6 et plus précisément l'émission «Enquête Exclusive» avait réalisé un reportage correct sur la jeunesse en Algérie. À l'époque, Bernard De la Villardière, avait travaillé officiellement avec le réalisateur algérien Malik Ait Aoudia, qui a tourné l'essentiel du reportage avec des autorisations officielles et il était même sorti avec des équipes de la police algérienne sur le terrain, offrant un cachet d'action jamais réalisé par une équipe française en Algérie, puisqu'ils ont eu droit à des images chocs des caméras de surveillance de la Police nationale.
Seulement voilà, presque 10 ans après, le documentaire diffusé dimanche sur M6 intitulé «L'Algérie, le pays de toutes les révoltes» n'a pas suivi la même démarche et n'a pas été du goût des autorités algériennes.
Selon le ministère de la Communication, M6 avait introduit, le 6 mars 2020, une demande d'accréditation de presse pour les membres de l'équipe de l'émission «Enquête exclusive», en vue du tournage d'un documentaire sur «la valorisation de l'essor économique et touristique de la ville d'Oran, ainsi que le multiculturalisme qui fait la richesse de notre pays». Demande qui a reçu une suite défavorable des services des ministères de la Communication et des Affaires étrangères, précise-t-il.
Ce mécontentement des autorités algériennes, n'est pas le seul, puisque même les intervenants algériens dans le documentaire ont dénoncé la manipulation des producteurs français de ce documentaire.
La première à réagir c'est Noor, la youtubeuse qui a été montrée au début du doc. Cette derrière est intervenue rapidement sur les réseaux sociaux pour dire qu'elle regrettait avoir participé au documentaire et a déploré «le manque de professionnalisme» de la chaîne française.
Selon certaines sources la journaliste franco-algérienne Zaina Izabachene qui a collaboré activement avec l'agence de production dirigée par Bernard de La Villardière, Ligne de Front, ainsi que Patrick Spica, le coproducteur du doc avec l'aide d'un «fixeur algérien», étaient munis d'une fausse autorisation de tournage. Le producteur français Patrick Spica, a d'ailleurs publié le 16 septembre sur son compte twitter un torchon d'un site marocain, 360ma, dans lequel, il avait prédit une nouvelle crise diplomatique entre Paris et l'Algérie. Le ministère de la communication n'entend pas mélanger la diplomatie et la communication et a fait savoir, que l'ambassade d'Algérie en France et «les principaux concernés ont pris contact avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel français (CSA) et déposé plainte pour manipulation, et travail hors de tout professionnalisme, de toute déontologie et de toute morale». À cela s'ajoute la diffusion d'images d'enfants mineurs dans une école préscolaire sans l'autorisation des parents.
Enfin, le ministère promet d'engager des poursuites contre les auteurs du reportage pour «faux en écriture authentique ou publique». Il «n'est pas fortuit que ces médias, outillés pour exécuter un agenda visant à ternir l'image de l'Algérie et à fissurer la confiance indéfectible établie entre le peuple algérien et ses institutions, agissent de concert et à différents niveaux et supports», estime-t-il. En plus de la réprobation de l'Etat, le mécontentement des participants à ce doc, la société algérienne dans son ensemble, a dénoncé sur les réseaux sociaux la démarche malhonnête de la chaîne M6, qui a autorisé la diffusion d'un doc qui offre une image fausse et tronquée de l'Algérie. Une image d'un pays en proie à la fermeture et à l'obscurantisme, un pays plus proche de Kaboul que de Marseille.
Reste, que contrairement à la polémique du doc diffusé en mai dernier par la chaîne publique France 5 réalisé par le Français d'origine algérienne Mustapha Kessous, le doc diffusé sur M6 n'a pas déclenché de crise diplomatique entre Alger et Paris, comme le souhaitent certains adversaires de l'Algérie.

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