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Le ménage dans des filiales de Sonatrach

Hakkar passe à la vitesse supérieure

La société de transport Sotraz-Arzew est dans le collimateur du P-DG du groupe Sonatrach.

Le P-DG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar entend faire le ménage au sein des filiales où le management n'a pas répondu aux attentes du plan de fonctionnement, causant des pertes sèches et provoquant un marasme parmi les effectifs du géant pétrolier. C'est ce qu'a fait savoir, à L'Expression, une source au sein du groupe.
La première filiale ciblée est la Société de transport d'Arzew (Sotraz) qui bat de l'aile depuis plus d'une année, suite à la nomination de son P-DG, Abdallah Arar. Les échos de la mauvaise gestion au sein de Sotraz, émaillée de plusieurs débrayages et un bras de fer entre le syndicat et le P-DG sont parvenus à la Centrale, à Hydra amenant Hakkar à dépêcher une équipe d'auditeurs d'Alger pour faire un état des lieux, indique la même source. Créée en 1991, Sotraz assure le transport de tout le personnel de Sonatrach sur tout le territoire national et emploie quelque 1 900 personnes.
Les auditeurs ont séjourné pendant 11 jours à Arzew, siège de l'entreprise épluchant dossier sur dossier, examinant document après document passant, au peigne fin, les pièces comptables, notamment toutes les factures et les marchés conclus avec les clients, tous interrogeant les responsables de tous les départements, ainsi que les travailleurs, sur le management depuis juillet 2019 date de la nomination d'Arar, a précisé la même source, qui assure avoir supervisé plusieurs missions d'audit. «Hakkar a désigné les meilleurs auditeurs pour cette mission, connus pour leur compétence dans la maîtrise des procédures et leur impartialité», a tenu à souligner la même source.
Leur mission s'est achevée le 15 octobre dernier. Au retour à Alger, leurs conclusions sont indémontables: Sotraz souffre d'un flagrant déficit en management et risque de ne pas être solvable, si la situation persiste.
Une mise à mort de Sotraz est souhaitée par des opérateurs privés qui lorgnent l'éventualité d'arracher des contrats à long terme de transport des travailleurs de l'entreprise la plus riche du pays, depuis qu'Arar a sollicité nombre d'entre eux pour transporter les employés du groupe à l'Ouest, au cours des derniers débrayages des chauffeurs durant l'été, qui réclamaient une prise en charge de leurs revendications socio-professionnelles.
La récession au sein de l'entreprise trouve son origine dans l'opacité et les violations flagrantes des procédures de management ayant été établies par le holding pour toutes les filiales. Les procédures du management de qualité auxquelles a souscrit Sonatrach depuis 2006, suite à l'adoption des normes ISO sont totalement inappliquées à Sotraz, donnant lieu à une gestion qui contraste avec la qualité exigée aujourd'hui par la direction générale à Alger, ont constaté les auditeurs.
C'est ce qui a poussé le syndicat de Sotraz à monter au créneau pour entrer en conflit avec la direction, demandant le départ du P-DG. Un évènement largement relayé par les médias l'été dernier et qui a fait réagir ensuite Hakkar en envoyant le 3 octobre dernier les auditeurs.
Parmi les griefs retenus contre le P-DG de Sotraz il fait état de décisions prises sans consulter le conseil d'administration.
En juin dernier, Arar a procédé à une augmentation des salaires de 5%, que le conseil d'administration avait alors refusé en raison de la situation financière critique de l'entreprise, qui ne permet pas une telle dépense. Il s'agissait, pour lui d'acheter la paix sociale. Or, ces 5% ont profité aux gros salaires et non pas aux petits employés, selon des syndicalistes.
«Les décisions individualistes du P-DG ont causé d'énormes préjudices à la société et aux travailleurs», selon les observations d'un membre du conseil d'administrions, consignées par les auditeurs.
«Sotraz peine à se relever» compte tenu du fait que «la gestion chaotique de la direction actuelle a intoxiqué l'atmosphère au sein de cette filiale de Sonatrach», estiment les mêmes sources.
Le P-DG boude le conseil d'administration, chargé de déterminer les orientations stratégiques puis de veiller à leur application, selon la même source
«Le P-DG outrepasse ses prérogatives, sans se soucier de l'entreprise et des travailleurs et avec ce mode de gestion, la société «va droit dans le mur».
Le rapport des auditeurs est depuis peu, sur le bureau du P-DG Hakkar, qui devrait trancher, sous peu, le sort du management de Sotraz, insiste-t-on au 9ème étage du siège du holding à Hydra.

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