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Le nouveau patron du FLN plébiscité par le Comité central

Il s’appelle Abou El Fadl Baâdji

Le XIe congrès du FLN a été reporté à une date ultérieure.

Le FLN s’est doté samedi dernier d’un nouveau secrétaire général. Abou El Fadl Baâdji, ancien membre du bureau politique et proche de Amar Saâdani, ex-secrétaire général du parti, a été plébiscité par les membres du comité central, réuni au Centre international de conférences au Club des Pins (Alger). Le nouveau patron du FLN, ex-député de M’sila et avocat de profession, remplace l’ancien secrétaire général Mohamed Djemai, démissionnaire en septembre 2019 et incarcéré à El Harrach pour «destruction de documents judiciaires et menaces».
D’autre part, au cours de cette séance, une résolution politique a été adoptée sur le report des prochaines assises du parti. Le XIe congrès du FLN, prévu en avril, a été, ainsi reporté par le comité central à une date ultérieure, sans autre précision. Le nouveau secrétaire général a déclaré, à la fin des travaux, que «la réunion du comité central est légale». Il en veut pour preuve la participation de 368 membres, ce qui, signale-t-il, est conforme au règlement du parti. Baâdji n’a pas manqué de mettre en évidence le plébiscite qu’il a reçu de la part des cadres du parti. En effet, le nouveau secrétaire général du FLN a été adoubé par une écrasante majorité des présents. Les votes qui lui avaient été défavorables sont au nombre de 11 seulement. Histoire de dire que Djamel Benhamouda ne faisait, de toute façon, pas le poids. De fait, le nouveau patron du vieux parti veut faire créditer la thèse d’un consensus autour de sa personne. Une autre manière d’affirmer un retour de la stabilité au sein du FLN, après plus d’une année de flottement à tous les niveaux de responsabilité. Baâdji se veut, à ce propos, conscient des enjeux et souligne que son parti, «fortement impacté par les crises, plusieurs grands chantiers l’attendent». Un discours de circonstance qui cache mal une étape plus difficile qu’attendue. En tout cas, «la période actuelle requiert un re-confortement du parti qui doit jouer son rôle sur la scène politique», estime le nouveau patron du vieux parti. Il devra faire la preuve de son utilité et d’une force de rassemblement, dont le FLN a plus que grandement besoin. Sachant sans doute la complexité de sa mission, Baâdji endosse le costume du rassembleur et dit prôner «l’impérative mobilisation de l’ensemble de la classe politique pour la défense de l’Etat et de ses institutions, qui appartiennent en fait au peuple algérien». Un rôle que le FLN peut camper, mais à la seule condition d’une véritable rénovation de son discours et de ses pratiques sur le terrain. Il a «osé», à ce propos, une piste «caillouteuse» en proposant à l’ensemble des acteurs de la scène politique «de laisser de côté l’idée de partis d’opposition et pro pouvoir». Une manière tout à fait originale d’entamer sa mission à la tête du FLN. D’autant qu’il admet que «les programmes de tous les partis politiques tendent à arriver au pouvoir». Une approche quelque peu floue et une main tendue, vers on ne sait où.
Cela pour les ambitions du nouveau patron du FLN. Au plan strictement organique, il faut savoir que la fonction d’intérim, qui était assurée par Ali Seddiki depuis le mois de septembre 2019, date de la démission de l’ancien SG Mohamed Djemaï, placé en détention provisoire pour « destruction de documents judiciaires et menaces », a pris fin hier.
La victoire « écrasante » de Baâdji est, faut-il le souligner, entachée par l’élimination pour raison sanitaire d’un des prétendants au poste de secrétaire général, Djamel Benhamouda, ex-député de Bordj Bou Arréridj. Ce candidat a été empêché d’accéder à la salle de réunion au motif que le thermomètre affichait une poussée de fièvre (plus de 38°). Même avec un certificat médical prouvant sa non-infection par le Covid-19, établi en bonne et due forme par l’hôpital d’El Kettar, il n’a pas pu participer aux travaux de la réunion du CC. Enfin, les quatre postulants au poste de secrétaire général ont fini par accepter de retirer leurs candidatures pour laisser place au plébiscite du Abou El Fadl Baâdji.

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