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Makri critique la résolution du Parlement européen

«Ils veulent mettre l'Algérie sous tutelle»

Il a appelé le Parlement algérien à se réunir pour voter une résolution dénonçant celle du Parlement européen.

Le président du MSP, Abderezzak Makri a appeler, hier, à l'occasion de sa conférence de presse tenue au siège du parti à Alger, le président de la République «à ne pas signer le projet de l'amendement de la Constitution». «Ce projet doit être mis entre parenthèses, le temps d'aboutir à un consensus national entre tous les courants politiques», a-t-il indiqué. Tout en souhaitant «un prompt rétablissement au chef de l'Etat et son retour sain et sauf au pays», il estime que «la transparence doit être de mise concernant l'état de santé du président de la République, pour mettre définitivement un terme aux spéculations et folles rumeurs qui circulent à ce sujet». Même si le faible taux de participation au référendum a constitué un camouflet pour les partis islamistes, Makri n'a pas hésité à affirmer: «Le temps nous a donné raison quant à notre appel à voter contre la révision de la Constitution.» Preuve en est, dit-il, que «le boycott massif qui a cassé le processus constitutionnel adopté par le pouvoir est exploité actuellement par le Parlement européen pour faire pression contre l'Algérie et l'entraîner dans des conflits internationaux dans le sillage de la nouvelle vision néolibérale incarnée par l'arrivée à la tête de l'administration américaine du démocrate Joe Biden». Le premier responsable du parti du défunt Cheikh Mahfoud Nahnah a appelé également certains partis de l'opposition «à mettre un terme à leur cupidité, convoitise et course pour le pouvoir au détriment de l'intérêt général». Il a appelé aussi à «un dialogue national dans le cadre de la Déclaration du 1er novembre et de la plateforme du dialogue de Aïn Benian (Alger) et de celle de Mazafran». En réalité, ce qui dérange le plus Makri dans cette résolution, ce sont des éléments d'ordre purement idéologiques. Aux yeux du leader du MSP, l'une des branches algériennes des Frères musulmans, «le Parlement européen a ordonné au pouvoir algérien d'abroger le Code de la famille, inspiré de la char'ia». Il est persuadé que «la résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l'homme en Algérie, a été faite sur la base de rapports d'une association (féministe), dont l'activité se limite à Alger». «Elle est isolée et n'a aucun prolongement sur le territoire national», a-t-il encore appuyé. «Le Parlement européen critique toutes les lois qui interdisent de remettre en cause les constantes nationales et l'identité nationale», a-t-il ajouté. Il trouve que «l'amendement de la Constitution aurait cédé sur ce point relatif à l'identité nationale en faveur du courant laïc». Sur un autre plan, l'intervenant a jugé la résolution du Parlement européen, déclinée sur un ton paternaliste et arrogant, d'hypocrite et de sélective, en omettant de défendre les détenus et victimes du camp islamiste. Dans ce contexte, il s'est demandé «pourquoi le Parlement européen n'a pas défendu Ali Belhadj», qui est, selon lui, «un homme politique qui n'a rien à voir avec le terrorismes». Il s'est également demandé «pourquoi on n'a pas défendu Mahfoud Nahnah quand il a été empêché de se présenter à la présidentielle en 1999?». Les auteurs de cette résolution sont qualifiés par Makri «de diables qui veulent semer la discorde entre les Arabes et Berbères, qui sont tous de confession musulmane...». «Le rapport en question se base sur des considérations religieuses» car, soutient-il «les plus importants groupes parmi les sept groupes parlementaires ayant voté ladite résolution sont issus de la famille de la démocratie chrétienne (PPE du centre-droite) et atlantistes».
Il a invité le département des Affaires étrangères à riposter d'une manière virulente et à revoir l'Accord d'association signé avec l'Union européenne. Par ailleurs, il a déploré qu'une partie du pouvoir et une partie de l'opposition convoitent le soutien étranger pour se donner de la force sur le plan interne.

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