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Hilarantes révélations de Sellal devant le juge

«J’ai demandé la bombe atomique à Obama»

Comme preuve de son innocence, l’ancien Premier ministre a voulu faire citer à la barre l’ancien président américain.

Décidément, l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal est bel et bien incorrigible. Même au plus mal de sa vie, il trouve toujours le moyen de faire rire l'assistance. Son humour légendaire et sa «bonhomie» naturelle sont toujours de mise. Lors du deuxième jour du procès en appel de l'homme d'affaires Ali Haddad, l'ancien directeur de campagne, du président déchu Abdelaziz Bouteflika, s'est lancé dans des «révélations» fracassantes, à la limite de l'insolite et de l'humoristique. Interrogé au sujet de l'affaire du chemin de fer reliant Relizane à Tissemssilt et l'octroi d'indus avantages à Ali Haddad, patron de l'Etrhb et ancien patron du FCE (Forum des chefs d'entreprise), Abdelmalek Sellal n'a pas trouvé mieux comme argument pour prouver sa probité que faire citer à la barre l'ancien président américain Barack Obama. Rien que ça!. Tout en clamant son innocence de toutes les accusations portées à son encontre, Abdelmalek Sellal a soutenu: «Je ne suis pas un corrompu, même Obama le savait.» Pour étayer ses propos, Abdelmalek Sellal n'a pas hésité à évoquer sa rencontre avec l'ancien président des Etats-Unis, Barack Obama. Revenant sur sa rencontre d'août 2014 à l'occasion du Premier Sommet afro-américain, avec l'ancien président américain, Abdelmalek Sellal a soutenu mordicus que le président américain lui a «proposé un verre», dans son bureau. «Je me suis excusé et je lui ai dit que c'est haram (péché). Mais après son insistance, je lui ai dit que je boirais volontiers ce verre à condition de me donner une bombe atomique pour l'Algérie.» Tel est l'argument avancé par l'ancien Premier ministre pour prouver son innocence et la véracité de ses propos. Une déclaration qui a fait éclater de rire toute l'assistance. D'ailleurs, il n'a pas hésité à défier tout le monde en soutenant: « Celui qui a des preuves contre moi, n'a qu'à venir me confronter.» Décidément, le style Sellal fait toujours marrer. Bon, revenons aux choses sérieuses, comme disait l'autre. Concernant les autres charges, Abdelmalek Sellal les a rejetées en bloc.
« Mon travail se limitait à l'autorisation de programme», a-t-il déclaré. Se faisant l'avocat de l'ancien patron du FCE, Abdelmalek Sellal a soutenu que «l'Etrhb n'a bénéficié d'aucun avantage», allant jusqu'à dire que «cette entreprise a été spoliée de marchés». « Du temps de ma présidence, le CPE (Conseil de participations de l'Etat) n'a jamais ordonné l'octroi de marchés à l'Etrhb», a insisté Abdelmalek Sellal. Clamant justement son innocence et niant avoir bénéficié d'indus avantages, Abdelmalek Sellal a affirmé que sa conscience était «tranquille», tout en soutenant n'avoir fait qu'appliquer le projet du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Un président auquel il a pourtant tenu à rendre hommage en déclarant: «Nul ne peut nier l'oeuvre de Bouteflika» et de citer en exemple le projet de transfert d'eau Tamanrasset-In Salah sur 750 km. Néanmoins, il reconnaît qu'un cinquième mandat aurait entraîné l'Algérie dans le gouffre. Aussi a-t-il tenu à rendre hommage (resic!) à l'actuel gouvernement. « La nouvelle Constitution permettra à l'Algérie de passer à la légitimité historique. Je voterai ‘'Oui'' sans hésitation si on me donnait la chance» a-t-il avancé come argumentaire pour sa libération. Une attitude presque adoptée la veille par l'autre ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia accusé également d'octroi d'indus privilèges, d'abus de fonctions et de conflit d'intérêts, ainsi que de dilapidation de deniers publics.
Auditionné par visioconférence, le prévenu, incarcéré à la prison de Abadla (Béchar), a expliqué, au sujet de «l'octroi d'indus privilèges» que le choix des entreprises dans le cadre des marchés publics «relève de la responsabilité du maître d'ouvrage», ajoutant que les marchés publics de gré à gré sont approuvés à l'unanimité par le Conseil du gouvernement, conformément à la loi en vigueur. Cependant, l'ancien Premier ministre a admis que certains projets ont été accordés sans passer par le Conseil du gouvernement au vu de leur «caractère d'urgence» à l'instar du marché de la wilaya d'Alger pour la préparation du sommet arabe (2005). À une question sur les sociétés appartenant à ses enfants, Ahmed Ouyahia a déclaré qu'il s'agit de sociétés créées dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) en faveur desquelles il a présenté personnellement des rapports à l'ancien président de la République. Dans ce procès en appel sont poursuivis, outre le principal accusé Ali Haddad, l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal et d'autres anciens ministres, à savoir Amar Ghoul, Amara Benyounès, Boudjema Talai, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda, Abdelkader Kadi et Abdelghani Zalène.

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