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Samir Belarbi fait l’éloge de la chari’a

«Je me bats toujours pour un Etat islamique»

Samir Belarbi était très clair dans sa conception, il ne cachait pas cette approche islamiste et rétrograde vis-à-vis de la nature de l’Etat.

Voilà que la messe est dite par celui que tout le monde prenait pour un fervent défenseur de l'égalité, de la liberté et de la démocratie.
Samir Belarbi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a franchi le Rubicon en déclarant que «mon courant politique est toujours fidèle a ses engagements et ses convictions, à savoir la défense de l'Etat islamique et le recours à la chari'a dans la législation» (sic).
Qui dirait mieux plus que ce quidam qui a passé des jours et des mois à faire dans le ratiocinage et cultiver des «sornettes» au sein du «Hirak» auquel il s'identifiait abusivement?
Rien n'est étonnant aujourd'hui, les masques tombent comme les feuilles de l'automne, les vrais visages funestes se montrent avec leurs rides et contours émaciés. Cela provoque la stupéfaction et la déception chez certains crédules qui croyaient que le Mouvement populaire était homogène et que le peuple est une entité uniformisée. C'est faux, Samir Belarbi et ses thuriféraires clarifient bien leurs objectifs sans détour ni gymnastique. L'Etat islamique relève de ses convictions «inébranlables», c'est une question « existentielle» à l'entendre reproduire le même refrain dans une émission télévisée avec ostentation même.
Le statut de la femme, lui aussi n'accepte pas une once de «réformette» ou un regard critique au vu de l'évolution du monde et l'humanité en la matière. Samir Belarbi et ceux qui font front uni avec lui considèrent que «la chari'a tout donné à la femme. La femme algérienne ne trouvera nulle part ailleurs, meilleur défenseur de ses droits mieux que la chari'a islamique. La femme algérienne est bénie par l'islam», a-t-il attesté.
Un discours digne d'un salafiste des temps médiévaux où le droit de «cuissage» faisait légion. Samir Belarbi a été très clair dans sa conception, il ne cachait pas cette approche islamiste et rétrograde vis-à-vis de la nature de l'Etat et d'autres questions aussi cruciales et brûlantes concernant la société à l'image de la condition de la femme, l'égalité et la parité et la liberté en général.
Le comble dans cette affaire, c'est-à-dire par rapport à la déclaration de Belarbi, c'est que ce quidam faisait bâcher et rabâcher à longueur de journée les concepts et les énoncés faisant allusion à l'Etat civil et les libertés démocratiques et le droit au sens le plus large du terme. Il s'avère finalement un «clerc» qui s'est montré avec l'habit d'un moderniste sans en avoir l'allure.
Ce qui est gravissime dans cette affaire, c'est que beaucoup de gens honnêtes pensaient que le Mouvement populaire est épargné de cette vision étriquée de l'évolution sociale que connaît la société, surtout l'autre moitié de cette société, à savoir les femmes qui luttent pour l'amélioration de leur condition et la mise en oeuvre de mécanismes juridiques à même d'asseoir le principe de l'égalité à part entière et de réviser le code de la famille qui n'est autre qu'un code d' «infamie». il s'avère qu'avec le temps, les choses ne pouvaient pas se maintenir dans le «noir», tout allait se faire connaître et les semblants défenseurs du peuple, ne sont en définitive que des charlatans se dissimulant derrière des énoncés pièges tels que l'Etat civil qui ne veut rien dire pour eux que le fait de consacrer l'acte de l'urne uniquement, mais la matrice réelle c'est la théocratie dans toute sa «plénitude».
Le mérite des déclarations de Samir Belarbi est surtout que ses «vérités» sur l'Etat, sur la femme et sur le projet de société alertent les militants de la cause démocratique et de l'Etat réellement civil à travers le balisage du terrain politique et se démarquer concrètement de cette déferlante théocratique rampante. Il faut prendre au sérieux le danger de ce discours qui s'inscrit en porte-à-faux par rapport aux valeurs démocratiques comme préalable et un principe inaliénable et non pas comme piédestal et apanage pour asseoir un projet obscurantiste et théocratique.

De Quoi j'me Mêle

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