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L'incroyable aveu de Ouyahia devant le juge

«Je vendais des lingots d'or au marché noir»

Ces lingots auraient été offerts comme cadeaux à la présidence de la République par des dirigeants d'États du Golfe en visite en Algérie.

«J'ai vendu au marché noir 60 lingots et pièces d'or remis en cadeaux à la Présidence par les princes de quatre pays du Golfe et j'ai pu en tirer sur le marché parallèle pour 350 millions de dinars». Tel est l'incroyable aveu formulé, hier, par l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, devant la cour d'Alger dans ses réponses par visioconférence à partir de l'établissement pénitentiaire d'Abadla (Béchar) où il est incarcéré. Ahmed Ouyahia comparaissait dans l'affaire des usines de montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, pour le 5e mandat. Un aveu qui a eu un effet de «séisme» au niveau de la cour, tant personne ne s'attendait à une telle «réplique». Du côté de ses défenseurs, c'est d'abord la stupeur, puis la consternation! La présidente de la cour Douniazad Guellati, elle, regarda furtivement ses deux conseillers, comme pour qu'ils sonnent l'hallali. L'aveu de l'ancien Premier ministre a fait suite à une question du juge sur l'origine des fonds trouvés dans ses comptes bancaires, estimés à 70 milliards de centimes. Concernant l'origine de ses fonds placés dans trois comptes (bancaires et postaux), Ahmed Ouyahia a souligné qu'ils ne provenaient pas des hautes fonctions qu'il avait occupées et que s'il avait refusé auparavant de s'exprimer autour de cette question, c'était pour «ne pas porter atteinte aux relations unissant notre pays à certains pays amis», tout en reconnaissant ne pas avoir déclaré ces sommes sous prétexte qu'«il était en soins depuis 2017».
Étiqueté d'homme des sales besognes, l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, semble assumé ce sobriquet. Pour rappel, dans ce procès en appel dans les deux dossiers de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale du 5e mandat du candidat à la présidentielle d'avril 2019, Abdelaziz Bouteflika, sont poursuivis les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, les trois anciens ministres de l'Industrie, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda et Abdessalem Bouchouareb et le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaalane, ainsi que l'ancien patron du FCE, Ali Haddad, les hommes d'affaires Hassane Larbaoui, Ahmed Mazouz, Mohamed Baïri et l'ancienne wali de Boumerdès, Nouria Yamina Zerhouni. Ce procès, programmé à la cour d'Alger, avec une composante spéciale, intervient après que la Cour suprême a accepté le pourvoi en cassation introduit par la défense des accusés. Dans sa plaidoirie, l'avocat d'Ahmed Ouyahia s'est attaqué à la non-nécessité de juger Ahmed Ouyahia, en sa qualité d'ancien Premier ministre, d'autant que l'Algérie s'est doté d'une nouvelle Constitution. «Il appartient à la seule Haute Cour de justice de la faire. Et une Haute Cour de justice n'est pas formée des seuls magistrats. Il y a, certes, des magistrats professionnels, mais aussi et surtout des parlementaires», a martelé Me Amine Benkraouda qui a tenté de faire entendre raison aux trois magistrats, en ajoutant qu'«il faut entendre Ahmed Ouyahia en sa qualité de Premier ministre et non comme membre de gouvernement.» D'ailleurs, Ahmed Ouyahia a nié toutes les charges retenues contre lui, notamment «l'octroi d'indus privilèges, abus de fonction, conflits d'intérêts et blanchiment d'argent». Sur sa lancée, Ahmed Ouyahia a démenti l'exclusion des dossiers de certains opérateurs arguant que leurs dossiers n'ont pas été déposés au niveau du CNI (Conseil national de l'investissement).

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