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En présence de milliers de personnes

Kherrata célèbre l’an I du Hirak

Une marée humaine a pris part, hier, au premier anniversaire de la marche de Kherrata, qui a donné naissance à un mouvement national de contestation du système.

Des milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, jeunes et moins jeunes ont tenu à marquer, hier, leur présence au premier anniversaire du lancement de la contestation populaire, qui n'a, depuis, pas cessé de secouer les quatre coins du pays chaque vendredi et mardi.
Pionnière en la matière, Kherrata, cette ville martyre, pour avoir été le haut lieu de la révolution, était encore, hier, sous les feux de la rampe, en réussissant une mobilisation populaire jamais connue de son histoire. Ce n'était pas fortuit. Les citoyens de cette ville située à 60 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, étaient les premiers à battre le pavé un certain 16 février 2019, pour s'opposer au 5e mandat.
Une semaine après, la constatation s'est généralisée pour toucher pratiquement toutes les grandes villes du pays. Les Algériennes et Algériens étaient sortis le vendredi suivant pour dire non «au 5e mandat de la honte». Hier, les habitants de cette petite ville, qui, la veille, avaient dressé une stèle commémorative, ont accueilli les milliers de personnes pour une autre marche historique, la leur avant le grand rendez-vous de vendredi prochain.
Des manifestations pacifiques en faveur de l'indépendance ont été réprimées dans le sang ce jour-là à Sétif, Guelma et Kherrata. Celles qui ont eu lieu le jour même dans cette même ville le 16 février de l'an dernier n'ont subi aucune répression. S'agissant de l'avenir de l'Algérie, des femmes et des hommes se retrouveront dans cette citadelle de la révolution dans une quête continuelle, pour trouver une issue à l'impasse politique dans laquelle le pays a été engouffré. Le premier jet de la nouvelle page de l'Algérie indépendante, voire de la naissance de la
IIe République pourrait provenir de Kherrata, forteresse indomptable et farouche opposante à un système décrié.
La célébration de cet événement a vu la participation de plusieurs figures du Mouvement populaire dont le moudjahid Lakhdar Bouregaâ et Samir Benlarbi et d'autres figures de proue du mouvement pour le changement, notamment celles qui ont été emprisonnées puis libérer, après avoir, pour la plupart, purgé leur peine.
Des partis politiques, des associations et des organisations pour la défense des libertés et des droits de l'homme. Organisée par carré et par wilaya, la marche s'est ébranlée de la place de la Liberté pour sillonner ensuite toute la ville de Kherrata, avant de finir au point de départ. Une délégation des wilayas autour de Samir Benlarbi et le moudjahid Bouregaâ avait au préalable inauguré une stèle sous forme de deux mains levées avec une chaîne brisée.
Tout au long du parcours, des mots d'ordre en relation avec la IIe République, la liberté d'expression, le départ du système et la libération des détenus, dont Karim Tabbou, Fersaoui et Boumala, ont été scandés par les manifestants.
On croit savoir qu'une importante réunion se tiendra dans la soirée entre tous les représentants des 48 wilayas participant à cette célébration pour décider des suites à donner au mouvement Hirak

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