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Bouregaâ a été inhumé, jeudi, au cimetière de Sidi Yahia

L’adieu au baroudeur

Il a été accompagné à sa dernière demeure par son peuple, dans une ferveur exceptionnelle.

Sa vie a été d'une simplicité remarquable. Il a été accompagné à sa dernière demeure par son peuple, dans une ferveur tout aussi exceptionnelle. Comme il l'a souhaité.
Son cercueil, transporté dans une ambulance de la Protection civile, a été suivi par une procession impressionnante qui n'a cessé de scander son nom et des slogans dédiés à sa trajectoire de combattant, de révolutionnaire hors pair, d'homme tout court, incorruptible, dont les principes n'ont pas varié d'un iota jusqu'à son dernier souffle.
Un être d'exception comme seule l'Algérie sait en enfanter, qui a fait partie de cette génération d'hommes et de femmes qui ont fait le serment de libérer l'Algérie les armes à la main. Il a rejoint le maquis en 1956, à la Wilaya IV historique où il deviendra chef de la zone II entre 1959 et 1960. Il secondera le colonel Youcef El Khatib, chef de cette emblématique wilaya, une figure symbolique de cette génération exceptionnelle de jeunes Algériens qui ont accompli cette mission sacrée: libérer l'Algérie les armes à la main. Un serment qui a caractérisé, forgé la personnalité de son compagnon d'armes: Lakhdar Bouregaâ. Proche de son peuple, il a été la figure de proue du Hirak des jeunes, notamment à qui il a servi de boussole pour construire cette Algérie nouvelle qui se dessine. La communion avec ce patriote incorruptible a été totale tout au long du chemin qui le menait à son ultime destination, dernière étape d'une vie exceptionnelle. La crainte d'une mauvaise nouvelle s'était esquissée dès l'annonce de son hospitalisation, le 21 octobre. Les réseaux sociaux s'étaient enflammés pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Plus les jours passaient, plus l'anxiété devenait plus grandissante, son état de santé étant déjà fragilisé. Il avait subi une intervention chirurgicale pour une occlusion intestinale le 5 novembre 2019, à l'hôpital Mustapha Pacha alors qu'il purgeait une peine de prison depuis le 30 juin de la même année avant d'être libéré le 2 janvier 2020. La nouvelle tant redoutée a fini par tomber le 4 novembre. Les hommages n'ont cessé d'affluer, de s'égrener sur les réseaux sociaux dès l'annonce de son décès.
Des messages, certes, de condoléances à sa famille et à ses proches dans une sobriété, une dignité remarquables ont fusé, avant que la conscience collective ne se réapproprie l'évènement pour faire sienne la disparition de Lakhdar Bouregaâ. La démonstration et le phénomène ne cesseront de prendre une ampleur inattendue. Une foule indescriptible serpentera les ruelles conduisant au cimetière de Sidi Yahia, qui s'avéreront trop exiguës pour contenir autant de monde.
Ses slogans résonnaient comme des messages, un serment à cette figure attachante de la révolution algérienne que l'Algérie ira au bout de ses rêves, de son rêve pour honorer l'appel de novembre. Un combat qu'il n'a cessé de mener jusqu'à son dernier souffle. Son âme continuera de planer sur tous ces défis qui attendent les nouvelles générations afin de construire cette Algérie qui reste à construire. Lakhdar Bouregaâ demeurera un phare pour les guider, illuminer le parcours qui y mène. Le serment lui a été fait sur sa tombe. Pour l'éternité.

De Quoi j'me Mêle

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