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Révision de la Constitution

L'administration remise à sa place

L'administration est tenue, pour les demandes nécessitant une décision administrative, de donner une réponse motivée dans un délai raisonnable.

L'administration et le service public sont les témoins aujourd'hui de la grande déchéance qu'a subie l'Algérie durant ces dernières décennies. Réduits à leur version la plus sournoise, sciemment assujettis au service de la bureaucratie et de la corruption. Dévoyés de leur vraie mission et de leur fonctionnement pour en faire le nid de toutes les malversations, la bureaucratie, les passes-droits et le clientélisme, ont eu raison des plus tenaces des fonctionnaires intègres qui, pour la plupart, ont choisi de s'éclipser pour garder un tant soit peu de dignité, devant l'appétit vorace d'une oligarchie qui n'a reculé devant aucun principe moral.
C'est dans cette optique que les nouvelles dispositions contenues dans la mouture finale du projet de révision de la Constitution, apportent à travers l'article 26 certaines précisions de taille, stipulant que «l'administration est au service du citoyen. L'impartialité de l'administration est garantie par la loi.
L'administration est tenue, pour les demandes nécessitant une décision administrative, de donner une réponse motivée dans un délai raisonnable. Les administrations agissent avec le public en toute neutralité dans le respect de la légalité et avec célérité». Des précisions, qui agiront sur les vraies niches de la corruption, du fait que pour monnayer des services publics, des droits destinés aux citoyens, les responsables véreux appliquent leur pression et leur hideux chantage à travers le blocage des requêtes ou demandes des citoyens, jusqu' à l'épuisement qui, dans la majorité des cas, conduit directement à la «tchipa». Le fait que la Constitution rattrape ce vide qui a servi à l'édification d'une hiérarchie basée sur la force des connaissances, des influences et des parrainages, annonce un début de bonne voie de sortie de crise. Mais le chemin vers un assainissement profond, demeure de longue haleine, dans la mesure où les chances d'éradication de ses fléaux reposent sur la capacité des nouvelles équipes à appliquer ces nouvelles dispositions. Il faut dire que les derniers mouvements opérés dans des corps et secteurs, tels que ceux des walis, des secrétaires généraux de wilaya, et récemment des chefs de daïra, auront un impact positif important pour rompre avec les anciens réflexes administratifs.
Au même titre, le service public a connu des mutations forcées, qui sont venues renforcer les remparts creusés par la corruption, entre le citoyen et l'Etat. Et ce dans la mesure où il est passé du statut qui le définit comme accessible à tous, à une institution de privilégiés où les mieux nantis sont les mieux servis. À ce sujet, les zones d'ombre recensées dans le cadre d'une décentralisation, démontrent avec clarté, les effets d'une gouvernance basée sur l'exclusion et la ségrégation regionales.
C'est précisément dans ce contexte que l‘article 27 de la nouvelle Constitution, vient recadrer cette définition, en appuyant sur l'éradication de l'aspect discriminatoire, en précisant que «les services publics garantissent un égal accès et un traitement non discriminatoire à tout usager.
Les services publics sont organisés sur la base du principe de continuité, d'adaptation constante et d'une couverture équitable du territoire national ou, le cas échéant, doivent assurer un ser-vice minimum».

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