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Alliances et rivalités pour s'assurer un accès à un futur vaccin

L'Algérie entre dans la course

Le ministère de la Santé a déjà entamé la prospection et les démarches nécessaires pour s'assurer de la disponibilité du vaccin.

Compétition planétaire enjeux financiers énormes, la quête d'un vaccin contre le Covid-19 avance à une vitesse inédite. Les alliances entre entités nationales et laboratoires se multiplient pour s'assurer un accès à un futur vaccin et les rivalités surgissent. L'Algérie n'est pas en reste et le ministère de la Santé a déjà entamé la prospection et les démarches nécessaires pour s'assurer de la disponibilité du vaccin. Dans un communiqué rendu public, le département de Abderrahmane Benbouzid affirme qu'«aucun effort ne sera ménagé par l'Institut Pasteur afin d'être à la hauteur des attentes face à cette pandémie de Covid-19. Les avancées réalisées par un certain nombre de laboratoires dans le cadre du développement du vaccin contre le coronavirus présagent de l'imminence de la commercialisation de ce vaccin». Et d'ajouter «dans le cadre des efforts consentis par l'Etat pour parer à la propagation du coronavirus dans notre pays, la vaccination constitue le moyen le plus efficace de lutte». Le ministère soulignant, toutefois, que «la prévention, notamment le respect des règles d'hygiène, la distanciation ainsi que les mesures barrières, demeurent le moyen le plus indiqué pour lutter contre cette pandémie» soutenant que la vigilance et l'adhésion de toute la population constitue le gage de la réussite de la lutte contre le coronavirus. Ainsi donc, l'Algérie qui suit de près les avancées dans le développement d'un vaccin semble s'être lancée dans la course pour s'assurer, parmi les premiers pays, une commande. Reste à savoir maintenant, quel projet de vaccin va aboutir? Car, il faut savoir que l'Organisation mondial de la santé a recensé dans son dernier point de presse, le 24 juillet dernier, 25 «candidats vaccins» dont quatre seulement sont au stade le plus avancé de «phase 3», où l'efficacité est mesurée à grande échelle. La Russie est le premier pays à annoncer une date pour le début de la production industrielle. Le pays de Vladimir Poutine espère entamer la production de deux vaccins contre le Covid-19 respectivement en septembre et en octobre prochains. Le premier, mis au point par le ministère de la Défense et le Centre de recherches en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa, est déjà testé sur des humains. Le deuxième vaccin est conçu au Centre de recherches sibérien Vektor. Il a fait également l'objet d'essais cliniques qui doivent être achevés en septembre, avant la production des premières doses en octobre. Il y a également le vaccin de la société américaine Moderna qui a débuté, la semaine dernière, sa 3ème phase avec un test sur 30 000 volontaires. Deux projets chinois sont entrés également dans la phase 3 depuis la mi-juillet: celui du laboratoire Sinopharm, testé aux Émirats arabes unis et celui du laboratoire Sinovac, testé au Brésil. Le quatrième projet en phase 3 est mené par l'université d'Oxford, en coopération avec la société Astra Zeneca, il est testé au Royaume-Uni, au Brésil et en Afrique du Sud. Mais malgré cet espoir qui pointe à l'horizon, il est bien trop tôt pour tirer des conclusions. Une étude britannique rendue publique mi-juillet soutient que l'efficacité du vaccin est temporaire. Ce qui confirme qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de vaincre ce virus dont l'origine jusqu'à aujourd'hui reste inconnue. Ce week-end, l'immunologue Anthony Fauci, voix de la raison scientifique aux Etats-Unis sur la pandémie, a jeté un pavé dans la mare en émettant des doutes sur la sécurité des vaccins actuellement développés par la Russie et la Chine. Il faut dire que les avis contradictoires des experts et scientifiques cachent mal les luttes économiques et géopolitiques dans la course de conception d'un vaccin, mais créent surtout une défiance grandissante envers la vaccination. D'ailleurs, depuis quelques semaines, une offensive des «antivax» s'organise et prend de l'ampleur sur les réseaux sociaux, à travers le monde.

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